Deux jours après le passage de Royal de Luxe à Nantes, quel bilan économique pour l’événement ? Plus de 500 000 personnes ont assisté pendant quatre jours aux déambulations des géants selon la mairie de Nantes, laquelle estime que « c’est un peu plus » que la précédente venue des géants en 2011. La ville a dépensé 2,2 millions d’euros pour la création et la diffusion du spectacle de Royal et table sur des retombées « multipliées par dix à quinze » au regard de ce qui avait été constaté à Liverpool pour une création similaire. Soit au moins 20 millions d’euros de recettes pour le territoire.
« C’est considérable, se réjouit David Martineau, adjoint au maire chargé de la culture. Cela se traduit par des retombées directes sur les commerces et l’hôtellerie, mais aussi pour moitié par de l’image en faveur de Nantes. L’événement a été extrêmement couvert par les médias français et étrangers. Des visiteurs sont venus de loin, parfois pour la première fois. Tout ce bouche-à-oreille postif contribue sur le long terme à de la création d’emplois.Le pari est déjà forcément réussi. »

Professionnels plus modérés

L’enthousiasme diminue un peu du côté des professionnels. Si le grand week-end a effectivement été « exceptionnel » pour les cafés et restaurants du centre-ville, avec des « chiffres d’affaires inouïs », pour les autres commerces, en revanche, l’impact de Royal de Luxe est jugé « presque neutre ». « Il y avait beaucoup de passage mais peu d’acheteurs », regrette Nathalie Deniau-Millon, la présidente de l’association Plein Centre. Même sentiment mitigé du côté des hôteliers. « Royal de Luxe a apporté de la visibilité à la ville mais n’a eu qu’un faible impact sur le remplissage des hôtels, observe Jean-François Dauchel, le président du club hôtelier de Nantes. En comparaison, le Carrefour international du bois nous avait été beaucoup plus profitable. » La ville de Nantes a commandé une étude pour connaître les retombées précises de l'événement.