PREVENTION - Les voies ferrées et les gares ne sont pas des terrains de jeux. Lundi 5 février, collège Georges-de-la-Tour, au coeur du quartier Malakoff. Un cheminot rencontre une classe de sixième pour évoquer avec elle les périls de l'univers ferroviaire. Un message d'autant plus essentiel qu'ici, les immeubles sont construits le long des installations SNCF.

Gilles Despontin, agent d'escale à la gare de Nantes, est chargé de dialoguer avec les élèves. Après une courte introduction sur la SNCF, il les embarque pour un voyage vidéo sur les thèmes des dangers potentiels et des comportements responsables. A l'écran, deux garçons se chamaillent, se bousculent sur un quai de gare... Le film, elliptique, laisse deviner le danger. Dans la classe, Massiata réagit immédiatement : « Mais c'est dangereux ! Il va tomber... » Et Gilles de rappeler que la ligne blanche sur le quai n'est pas là pour la décoration : « Trop près, vous pouvez vous faire happer par le train. »

Nouvelle séquence vidéo : deux ados s'apprêtent à escalader un wagon... « Que va-t-il arriver au garçon ? », questionne Gilles. La réponse fuse : « Il va se faire électrocuter. » « Bonne réponse », acquiesce le cheminot, avant de les mettre en garde contre les risques d'électrocution, souvent méconnus. « A moins de trois mètres de la caténaire, la ligne haute tension qui alimente les trains, c'est la mort assurée. Il y a 25 000 volts dans la ligne, explique-t-il, et même si le courant est coupé, il reste assez d'électricité pour tuer ou blesser très gravement un homme. » Murmures dans la classe...

La cloche sonne. Les élèves quittent la salle. Pour Sylvain Doussot, le prof d'histoire-géo, le travail pédagogique va se poursuivre : « Nous reparlerons des règles à respecter dans les trains et les gares pendant les cours d'éducation civique. »

S. M.