Le bio se porte toujours bien dans le département
Agriculture Ce mode de production pourrait doubler d'ici à 2020Julie Urbach
En 2013, une ferme sur huit était bio en Loire-Atlantique, soit plus de 600 au total. C'est ce qu'a confirmé le groupement des agriculteurs biologiques (GAB44), en marge de leur assemblée générale annuelle ce mercredi. Avec 42 000 hectares, soit 10 % de la surface agricole du département, le bio (et majoritairement le lait, la viande, et le maraîchage) continue donc son développement en Loire-Atlantique qui reste championne de France en la matière, du moins en surface.
Encore des freins
Le collectif, qui regroupe la moitié des agriculteurs bio du département, veut aller plus loin. « Notre but serait de doubler le nombre de fermes bio d'ici à 2020. Pour celà, on table sur 50 conversions d'agriculteurs conventionnels et 30 installations, par an », détaille Céline Girault, la directrice. Mais l'objectif n'a pas été totalement rempli en 2013. « Il y a encore des barrières psychologiques, car passer au bio nécessite de se former, d'être accompagné… L'incertitude quant aux évolutions réglementaires fait encore un peu peur », note-t-elle. Au-delà de ces freins, les agriculteurs qui se lancent dans le bio cherchent à améliorer la qualité de leur production et s'essayer à un nouveau système.
Autre atout, moins connu, le bio permettrait de créer de l'emploi. « Je vais arrêter petit à petit les machines pour faire plutôt appel à des vendangeurs saisonniers », témoigne Bernard, viticulteur à Ligné. Plus de 1 000 personnes travaillent dans le département grâce à ce mode d'agriculture.