Le message de prévention avait pourtant été diffusé un peu partout. Radios, télévisions ou journaux en avaient fait l'écho juste avant le derby. En vain. En tout début de seconde période, le stade de la Beaujoire a été envahi par un léger brouillard pendant quelques minutes. La faute à des fumigènes lancés depuis la tribune Loire. «Il me semble qu'on avait communiqué sur le sujet», regrette Luc Delatour, le directeur des opérations au FC Nantes.

Sanction possible en avril

«Dans la perspective du derby entre le FC Nantes et le Stade Rennais, le club rappelle à ses supporters qu'il reste sous la menace de deux sanctions de huis clos avec sursis, prononcées au titre de la saison 2012/2013 (pour le stade dans sa totalité et pour la tribune Loire), indiquait le communiqué. Tout incident de même nature que ceux ayant été à l'origine de ces sanctions (introduction et utilisation d'engins pyrotechniques et/ou envahissement de la pelouse) susceptible d'advenir au cours de ce derby pourrait remettre en cause ces sursis, pénalisant ainsi gravement le club, ses joueurs et supporters.»

«La consigne a été passée plusieurs fois, explique Romain Gaudin, patron de la Brigade Loire mais pas de la tribune dans son ensemble. Mais c'est difficilement contrôlable, c'est hyper simple de rentrer avec des fumigènes ou pétards. On ne peut pas faire la police sur tout le monde… Et puis, allumer des fumigènes, c'est culturel.»

Une instruction va probablement être ouverte. Le FC Nantes devrait passer dans un mois devant la Commission de discipline de la Ligue. Au club, on espère que seul le sursis de la tribune Loire tombe. Il n'y aurait donc que cette tribune de fermée sur un match, et non le stade entier. Reste à savoir si l'envahissement après le match de quelques supporters nantais, qui voulaient en découdre avec les Rennais, sera mentionné sur le rapport. Auquel cas, toute la Beaujoire pourrait rester vide sur une rencontre.