Banni de l'équipe pro, Trebel passe à l'attaque
FOOTBALL Le Canari a saisi la commission juridique de la LFPCharles Guyard
L'article 507 de la Charte du footballeur professionnel est formel : « Sauf raison médicale, le club ne saurait maintenir aucun joueur sous contrat professionnel à l'écart du dispositif mis en place pour l'entraînement collectif. » C'est précisément ce point de règlement que va rappeler, ce mardi après-midi, la Commission juridique de la LFP, saisie par Adrien Trebel il y a une semaine. Depuis qu'il a refusé de prolonger son bail avec le FC Nantes à la fin janvier, le milieu de terrain a disparu de la circulation alors qu'il restait sur cinq apparitions consécutives, dont quatre comme titulaires en Coupes (Ligue et France) et en L1. Ignoré par Michel Der Zakarian, il passe désormais ses journées en réserve, sous les ordres de Loïc Amisse, lequel ne l'utilise pas pour les rencontres de CFA. Une mise à l'écart assumée par la Maison jaune, qui estime être dans son droit.
La Charte exige que le joueur dispose des conditions de travail similaires à celles de ses collègues ? «Il s'entraîne à la même heure, avec un titulaire du DEPF, et il a accès au vestiaire et à l'infirmerie», énumère Franck Kita. Quant à sa non convocation aux matches le week-end ? «Cela relève du choix du coach», justifie encore le directeur général des Canaris.
Dans le clan Trebel, si on s'était préparé à une telle perspective, on espérait quand même une sortie honorable et rapide. «Quand la période de mercato est finie, tous les professionnels doivent s'entraîner ensemble», rappelle ainsi Me Lacombe. L'avocat du joueur, victime d'une «mesure discriminatoire», se demande pourquoi son client «est le seul à faire l'objet d'une telle sanction alors que d'autres joueurs sont dans le même cas». De fait, si Filip Djordjevic a pris place en tribunes, c'est parce qu'il est suspendu, et non parce qu'il a refusé de prolonger son séjour à la Jonelière.