Le Carré Lafayette fait son trou

Le Carré Lafayette fait son trou

Urbanisme Le futur complexe de commerces et appartements est en plein travaux place Briand
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon


Ça s'accélère. Les travaux de construction du Carré Lafayette ont pris une tournure spectaculaire ces derniers jours place Aristide-Briand à Nantes. Il s'agissait en effet de creuser le parking souterrain (126 places) de ce nouvel ensemble immobilier haut de gamme aménagé en lieu et place de l'ex-caserne de gendarmerie, juste en face de l'hôtel Radisson.



Renaissance du quartier



En rez-de-chaussée s'installeront 1200 m2 de boutiques ainsi qu'un centre aqua bien-être géré par les Thermes de Saint-Malo. On trouvera également, dans la cour intérieure, un espace traiteur événementiel et des locaux pour professions paramédicales. Quant aux étages, ils abriteront une soixantaine d'appartements. « C'est une opération de prestige, qui nécessite beaucoup d'attention compte tenu du secteur, explique Benoît Dillet, directeur technique du promoteur Kaufman & Broad. Les façades de l'ancienne caserne seront restaurées à neuf et leurs arcades ouvertes pour créer des vitrines. Il y aura un nouveau bâtiment rue Descartes dont on va bientôt attaquer la construction. Ce ne sera pas un pastiche, il sera beaucoup plus moderne. » La livraison est prévue fin 2014.

« Ce programme participe complètement à la renaissance de ce quartier qui était morose depuis la fermeture du palais de justice en 2000, considère Alain Robert, adjoint au maire de Nantes. L'arrivée du Radisson l'an dernier a constitué la première étape, mais elle méritait d'être complétée. La venue en plein cœur de ville des Thermes marins de Saint-Malo, un établissement de grande réputation, c'est fabuleux. Il y aura ici une offre unique qui rayonnera alentour, notamment rue Lafayette on l'espère. »

■ Des logements sociaux dans l'ex-prison

Voisine du Radisson et du futur Carré Lafayette, l'ancienne maison d'arrêt est fermée depuis mai 2012. La ville de Nantes souhaite que soient conservés le porche d'entrée, la cour intérieure pavée et le bâtiment de direction. Le reste sera démoli et remplacé par 130 appartements environ. La mairie y impose au moins 50 % de logement social. C'est trop, estime la Sovafim, propriétaire des murs, qui pense à la revente aux promoteurs. Des discussions sont en cours.