«Aller au bout du projet»

«Aller au bout du projet»

Gaël Pelletier Le président du HBC Nantes se confie
Propos recueillispar David Phelippeau

Propos recueillispar David Phelippeau


Le HBC Nantes sera à Ivry, samedi, pour débuter son championnat de LNH. Nous nous sommes entretenus pendant près de vingt-cinq minutes avec son président Gaël Pelletier, à quelques jours d'un exercice qui s'annonce peut-être plus périlleux que les autres…


Quel est votre objectif ?

Comme l'an passé sauf qu'on aimerait aller au bout du projet, c'est-à-dire gagner un titre et se qualifier en Coupe d'Europe sans avoir recours à une wild-card.


Sera-ce plus dur cette saison ?

Oui, mais on se le dit tous les ans. Je ne sais pas s'il y aura plus d'équipes à la lutte pour le Top 4 que l'année dernière. Est-ce que Toulouse est à niveau ? Où sera Tremblay ? Si on est quatrièmes, ça sera une bonne saison. Si tout tourne bien, on peut même viser plus haut.


Il y a des joueurs en fin de contrat en juin prochain (Skatar, Feliho, De La Bretèche…). Est-ce ennuyeux ?

Les deux dernières années, c'était le cas, et ça ne nous pas porté préjudice. Les joueurs sont sérieux. Au football, tu vois des attitudes détestables. Tu ne vois pas ça au hand. On n'a pas de mecs qui ne jouent plus parce que le président leur refuse de doubler leur salaire.


Où en est le dossier Borja Fernandez [le pivot nantais a été acheté par un club du Qatar] ?

Le club du Qatar ne pouvait l'embaucher qu'à partir du moment où il nous avait payés. Ce n'est pas le cas donc il ne joue pas… Ça doit être spécifique au Qatar ce genre d'attitude. Le PSG [géré par des Qataris] nous doit 900 € et n'a toujours pas payé des places… Il doit y avoir de gros problèmes de trésorerie avec le Qatar (rires). C'est peut-être du dédain ? Ou alors il faut que les factures représentent un million pour qu'elles soient honorées ?


Votre budget augmente tous les ans (de 3, 5 millions d'euros à 3, 9). Vous ne souffrez pas trop de la crise ?

Les gens qui travaillent avec nous sont fidèles et on remplit Beaulieu d'une année sur l'autre. La part de nos recettes privées, qui intègrent les spectateurs, c'est 60 %, contre 40 % de subventions des pouvoirs publics. Le public est notre 1er partenaire privé


Vous avez prolongé votre coach Anti jusqu'en 2018. N'est-ce pas risqué ?

C'est un risque à prendre. On s'inscrit dans la durée avec lui. On veut continuer dans ce même esprit. Il n'a pas plus les pleins pouvoirs qu'avant. On est dans l'échange. On a toujours été d'accord sur les décisions finales. On n'a jamais eu de réelles engueulades. On s'amuse des attitudes des uns et des autres. Je connais ses qualités et celles qu'il n'a pas… Mais je ne ferai pas la publicité de ses défauts.