Non, le principe du transfert du CHU sur l'île de Nantes n'est pas remis en cause. Il prendra même un peu plus de consistance ce lundi avec la signature d'un « protocole d'accord » entre l'hôpital et Nantes métropole. Sauf que le texte soumis au vote des élus du conseil communautaire prévoit une nouveauté : le site retenu pour accueillir l'établissement n'est plus au centre de l'île, à proximité de la place de la République, comme il en était question depuis 2006. Le lieu choisi est désormais un terrain de 10 hectares situé en bordure de Loire, entre le pont des Trois-Continents et l'usine Béghin Say.

A partir de 2023-2025

« Notre réflexion sur le développement de la ville a évolué. Le nouveau Plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la Loire nous permet aussi de le faire », justifie Patrick Rimbert, maire de Nantes. Outre son « cadre agréable » jugé «bénéfique aux malades », le nouveau site a l'avantage d'être plus proche des connexions routières (route de Pornic, périphérique). Il sera également desservi par la nouvelle ligne de transport en commun en projet pour l'île (tram ou busway) et offrira des parkings de grande capacité. Les sites Hôtel-Dieu et Laënnec s'y regrouperaient sur une surface de 225 000 m2 à partir de 2023-2025. Le centre de cancérologie René-Gauducheau aurait aussi la place de s'y installer (50 000 m2). Le pôle logistique resterait à Saint-Jacques. La première tranche du déménagement est estimée à 600 millions d'euros, financés par l'Etat et les fonds du CHU.