Nicolas Goussé cherche Savoie
football L'ex-attaquant nantais, qui vit dans la région d'Evian, est en quête d'une reconversionDavid Phelippeau
Il sera derrière l'ETG ce vendredi soir, au Stade de France. « Je monte à Paris avec des potes ! », lance Nicolas Goussé, qui sera le premier supporter d'Evian-Thonon-Gaillard, qui affronte Bordeaux en finale de la Coupe de France. Il y a deux ans, l'ancien attaquant du FC Nantes portait encore les couleurs du club savoyard avant de prendre sa retraite à l'âge de 35 ans. La reconversion coule alors de source. Goussé débute un CDD en février 2012 de commercial chez Danone, qui est le plus gros actionnaire du club. « J'allais dans les cafés, restos, hôtel pour vendre les eaux d'Evian, raconte-t-il. Je me suis vite rendu compte que ce n'était pas mon truc. » Le job de VRP, il l'exercera pendant un an. Il y a trois semaines, il décide de tout stopper. « J'en avais marre de forcer ma nature. Pour être commercial, il faut parler. Moi, je suis quelqu'un de réservé. Ce n'était pas évident pour moi. » Il nous fait ensuite cette confidence assez étonnante : « Franchement, j'allais aux rendez-vous avec la peur au ventre. C'était bien pire qu'avant des matchs de foot importants… » A ce jour, Goussé est donc sans emploi mais il pourrait bien revenir à son premier amour. « Depuis un an, je m'occupe de l'équipe U 11 de mon fils. Ça me plaît. Je me vois bien travailler dans l'encadrement des jeunes… » Et même s'il avoue que son projet est « encore un peu flou », Goussé s'imagine vraiment « revenir dans le football ». Un milieu qu'il a fréquenté pendant seize ans avec un passage de deux ans au FC Nantes (2007-2009). « Nantes, j'ai adoré », lâche-t-il. Quand il arrive là-bas en 2007, il sort d'une longue période de chômage. « Je me suis levé le cul pour y arriver ! » Il inscrit dix buts et contribue à la remontée du FCN en L1. Il prolonge alors de deux ans juste avant l'arrivée d'une kyrielle de recrues (Klasnic, Gravgaard…). « J'étais allé en stage au Maroc, mais c'était un sketch ! » Goussé est placardisé et presque mis à la porte. « Nantes reste le plus grand club que j'ai fait ! » En plus d'être bien élevé, Nicolas Goussé n'est pas rancunier.