Les salons Mauduit vont reprendre vie
urbanisme Le site Désiré-Colombe, aujourd'hui fermé, réunira associations, logements et crècheFrédéric Brenon
Il était attendu. La mairie de Nantes a dévoilé mardi le projet de transformation des salons Mauduit et de l'îlot Désiré-Colombe. Niché entre les quartiers Dobrée et Gigant, ce site de 1, 2 ha héberge plusieurs bâtiments emblématiques aujourd'hui fermés : la Bourse du travail (siège des syndicats jusqu'en 2001), les salons Mauduit (théâtre d'événements festifs et politiques jusqu'en 2002), mais aussi l'ancien lycée Livet et l'ex-Mutualité.
Le projet consiste d'abord à démolir les salons Mauduit pour reconstruire à l'identique la grande galerie et ses éléments art déco, quelques mètres plus loin, sous l'une des cours du site. La salle, ainsi isolée sur le plan acoustique, va donc rouvrir au public pour l'accueil de conférences, bals ou festivals de quartier.
Un parking souterrain
Dans l'ancienne Bourse du travail réhabilitée, un nouveau pôle associatif sera aménagé. Doté de bureaux, salles de danse, de musique, de réunion et d'exposition, il abritera une trentaine d'associations, ce qui en fera « le plus grand de Nantes ». L'entrée s'effectuera par une cour accessible depuis la rue Arsène-Leloup. Le projet ne s'arrête pas là puisque seront aussi créés, en lieu et place des parties démolies, près de 140 logements (dont 25 % sociaux) et un multi-accueil petite enfance de 60 places. Sans oublier un parking souterrain de 230 places, dont 170 publiques.
Et aussi un nouveau jardin
«Ce lieu renvoie à la mémoire et à l'histoire des Nantais. Il était important de le préserver tout en lui redonnant un usage contemporain », justifie Stéphane Junique, adjoint au maire chargé du patrimoine. Le projet prévoit également l'ouverture du jardin Say, un bel espace boisé actuellement coincé en cœur d'îlot mais desservi à terme par une nouvelle rue piétonne. « C'est tout un morceau de quartier qui va retrouver de la vie », se félicite déjà Alain Robert, adjoint délégué à l'urbanisme. Les travaux de l'ensemble doivent débuter en 2015 et s'achever à la fin 2017. Coût : 16 millions d'euros.