Frédéric Hantz avait annoncé la couleur en conf’ d’avant-match. Il s’attendait « à prendre la foudre » au Vélodrome. S’il se fait virer par Loulou Nicollin, le coach montpelliérain pourra se reconvertir dans les paris sportifs : il avait tout juste.

Le MHSC a pris son premier but dès la 3e minute, a été aux abois pendant 45 minutes et le match était plié à la pause (3-0). Alors, c’est vrai, les Montpelliérains ont fait trente bonnes minutes en deuxième mi-temps, mais Yohann Pelé a sorti les arrêts qu’il fallait (huit parades pour l’Albatros !). Et ils n’ont marqué qu’un petit but dans l’intervalle (un coup franc merveilleux de Ryad Boudebouz, franchement ça devrait compter double)... Avant d'en manger deux de plus dans le dernier quart d’heure.

« Le maintien se jouera à domicile. Je ne me fais pas de souci, mais il ne faut pas se faire peur non plus. »

Pour Frédéric Hantz, ils « ont manqué de justesse dans les deux surfaces », ce qui est une jolie manière de dire qu’ils ont été nuls derrière et pas bons devant. Le coach héraultais est sur un siège éjectable mais il avait le sourire, et pas vraiment l’air angoissé au moment de répondre à nos questions : « C’est une période extrêmement difficile, ça s’accumule, mais on a montré de bonnes choses. »

Alors pourquoi est-ce que ça va si mal à Montpellier en ce moment (une victoire en huit matchs) ? « Janvier est un mois difficile pour nous. Quand le mercato sera terminé, les joueurs sauront qu’ils vont finir la saison avec nous, il y aura alors une plus grande cohésion. » Pour Hantz, le maintien se jouera entre le 4 février et le 11 mars.

Pas venus chercher grand-chose à Marseille

Montpellier, pourtant vainqueur de l’OM au match aller (3-1), n’était donc pas venu chercher grand-chose à Marseille. « Le maintien se jouera à domicile », a assuré Ryad Boudebouz, auteur ensuite d’une phrase comme seuls les footballeurs peuvent les concevoir, où l’on dit tout et son contraire en cinq mots : « je ne me fais pas de souci, mais il ne faut pas se faire peur non plus. »

Le jeune Nordi Mukiele, qui a vécu au Vélodrome une première en Ligue 1 compliquée, dit lui aussi que cette terrible série à l’extérieur (zéro victoire) n’est pas synonyme de relégation en Ligue 2 au printemps : « Ce n’est pas non plus la fin du monde. C’est contre un concurrent direct comme Bastia qu’il faudra prendre les points. On est des hommes, on doit montrer ce qu’on a dans le boxer. »

Et selon Morgan Sanson (qui les a vus sous la douche, il faut dire), les Montpelliérains en ont : « je pense qu’ils vont se maintenir facilement, ils ont une bonne équipe sur le papier », a souri le néo-Marseillais. Une bonne équipe sur le papier qui n’a quedeux points d’avance sur la place de barragiste…