Montpellier: Pourquoi on respire (un peu) mieux en ville
ENVIRONNEMENT•Même si les grands axes routiers restent trop pollués, les concentrations de NO2 sont parmi les plus faibles jamais enregistrées, selon une étude publiée par Air-LR...Nicolas Bonzom
On respire mieux à Montpellier. Selon une étude d’Air-LR sur les méfaits du dioxyde d’azote (NO2), principalement émis par le trafic routier, la qualité de l’air s’améliore sur l’aire urbaine de la métropole. Un peu.
Les grands axes toujours très pollués
Si cette étude, lancée en 2014, montre que les concentrations de NO2 sont bien en dessous de la limite fixée par l’Europe (40 µg/m3) sur une majorité des zones urbaines, particulièrement en centre-ville, c’est une toute autre histoire près des axes majeurs. A proximité de l’autoroute A9 ou sur l’avenue de Liberté ou de Toulouse, la loi de Bruxelles est mise à mal. Même si on note une baisse de la pollution sur certains axes.
« Sur ces points noirs, la valeur maximale n’est pas respectée, confie Anne Fromage-Mariette, directrice d’Air-LR. Mais cette pollution n’est pas réservée aux seuls grands axes. Dans le centre-ville, il existe des petites rues congestionnées, dans lesquelles la dispersion des polluants est très difficile, et où la concentration de NO2 dépasse la limite de 40 µg/m3. » C’est le cas, par exemple, de la rue Saint-Louis, aux Arceaux.
Des taux parmi les plus faibles jamais enregistrés
Mais ailleurs, loin de ces quelques points noirs, l’étude d’Air-LR met en avant une bonne nouvelle : les concentrations de NO2 sont parmi les plus faibles qui ont été enregistrées depuis le début des mesures réalisées à Montpellier, en 1993.
Et le tramway n’y est pas pour rien : la mise en service des lignes 3 et 4 a entraîné une diminution de ce polluant le long des tracés. Avenue de Lodève en 2004, le taux était de 63 µg/m3, et dix ans après, il plafonne à 24. Boulevard Ledru-Rollin, on est passé de 70 µg/m3 à 40. En gardant tout de même à l’esprit que, même en dessous de la limite imposée par la loi, l’exposition au dioxyde d’azote reste nocive pour la santé.
Air-LR a lancé sur son site Web un outil permettant de connaître la qualité de l’air à Montpellier, en temps réel et rue par rue, histoire d’adapter ses trajets quotidiens.