«Ce sera la phrase du festival pour cette édition : « Il faut que tout change pour que rien ne change » », sourit Henri Talvat, le président du Cinémed, citant Alain Delon dans Le guépard (Luchino Visconti, 1963). A l’occasion de la présentation, mardi, du programme de la 37e édition du festival international du cinéma méditerranéen, l’heure était à l’apaisement.

Un nouveau départ

Pourtant, il y a quelques mois lorsque Philippe Saurel (divers gauche), le maire et président de la métropole de Montpellier, avait poussé l’ancien directeur (Jean-François Bourgeot) vers la sortie, cela avait suscité quelques inquiétudes… Était-ce la fin du festival, deuxième événement cinématographique dans le Sud après Cannes ?

« Non », répondent en chœur l’équipe et le maire. Ce serait donc… un nouveau départ. « Il y avait des doutes, ici et là. Mais le festival aura lieu ! Il vivra. Il va bien. Rassurez les gens », s’exclame Henri Talvat, l’ancien adjoint municipal à la culture, à qui Philippe Saurel a renouvelé sa confiance.

Un nouveau directeur le 21 octobre

« A mon arrivée aux affaires, s’il y a bien un festival que je n’ai pas voulu remettre en cause, c’est bien le Cinémed, même s’il fallait que l’on change certaines choses, reprend le maire. Il en va de l’identité de Montpellier. Nous sommes gourmands de cette édition, et des éditions à venir. » Un nouveau directeur sera sélectionné le 21 octobre, par un jury.

Et le 37e festival aura donc lieu quelques jours plus tard, du 24 au 31 octobre : parmi les temps forts, notons une rétrospective consacrée au cinéaste Tony Gatlif, une autre sur Carlos Saura, maître du cinéma espagnol ou sur l’actrice Valeria Golino, popularisée par le film Hot Shots ! (Jim Abrahams, 1991). Rochdy Zem, Tahar Rahim, Adèle Exarchopoulos et Rachida Brakni sont également attendus au Corum.