Un artisan du rétrogaming

Un artisan du rétrogaming

JEUX VIDÉO L'Héraultais Christophe Gagne répare de vieilles consoles
Nicolas Bonzom

Nicolas Bonzom


La Super Nintendo, la Mega Drive ou la Game Boy n'ont plus aucun secret pour Christophe Gagne. Il y a quinze ans, ce Montpelliérain de 38 ans ouvrait, dans le quartier Gambetta, la boutique MDChips*, avec plusieurs associés. Aujourd'hui seul aux manettes, il est devenu un personnage incontournable pour tous les passionnés du rétrogaming dans la région : une vieille console en panne ne lui fait pas peur. Au contraire. « Petit, j'étais un joueur pas comme les autres, note l'électronicien. A l'âge de 8 ans, j'ai eu ma première Nes. Je l'ai de suite démontée, et rémontée. Comme tout ce qui me passait sous la main. »



Une borne faite de ses mains



Dans « sa caverne d'Ali Baba », s'entassent plusieurs dizaines de milliers de références de composants électroniques, des « cadavres de consoles », et d'anciennes cartouches de jeux introuvables. Mais sa plus grande fierté, c'est une borne d'arcade qu'il vient de réaliser de ses mains. « C'est une nouvelle tendance qui se développe rapidement : la borne artisanale, reprend Christophe Gagne. Il m'a fallu environ trois semaines, en travaillant d'arrache-pied, pour la mettre au point. Dans une seule machine, on peut jouer à 30 000 titres différents. Je peux créer ce type de borne d'arcade à la demande pour les clients. » Pour s'offrir ce petit bijou de nostalgie, les gamers devront débourser à peu près un millier d'euros selon les modèles. « Les gens aiment de plus en plus les vieux jeux, cela les replonge dans leurs enfances, ça rappelle des souvenirs », sourit cet artisan de l'électronique.