Le conte de fée de Feerik
numérique La société grabelloise sort son nouveau jeu, « Eredan Arena »Nicolas Bonzom
Quelque part, dans une villa de la garrigue de Grabels, Feerik poursuit son ascension fulgurante. Créé en 2004 par Claire Zamora, 31 ans, diplômée en arts appliqués, et son mari Thibaud, 30 ans, titulaire d'un DEA d'informatique à l'UM-II, le studio d'édition de jeux a généré 4, 7 millions de chiffre d'affaires en 2012. « En lançant notre premier jeu, Elevez un dragon, on ne s'imaginait pas le succès que ça allait engendrer, confie Claire Zamora, d'origine sétoise. C'était d'abord un délire, un petit produit de nos compétences. Le dessin pour moi et la programmation pour Thibaud. »
Dix ans avant Candy Crush
Les titres Poney Vallée, puis Oh my dollz (20 millions de joueurs dans le monde, 400 000 connexions par jour) permettront à Feerik d'entrer dans le cercle fermé des sociétés d'édition de jeux à succès. « Aujourd'hui, on parle beaucoup, avec le succès de Candy Crush Saga, du principe du»freemium«: proposer un jeu gratuitement, et rendre payant des bonus, ou des options. Mais nous, on fait ça depuis bientôt dix ans, souligne Thibaud Zamora. Feerik a fait partie des sociétés précurseurs dans ce domaine en France. »
Les dix-huit salariés du studio ont fêté, jeudi, la sortie de Eredan Arena, le premier titre de Feerik sur smartphones et tablettes, après avoir construit leur empire sur le Web. « C'est un jeu avec un gameplay simple, reprend Thibaud Zamora. Des héros entrent dans une arène et se battent, et pour lancer des pouvoirs, le joueur doit faire des recettes avec des dés. Le jeu génère déjà une centaine de parties chaque minute partout dans le monde. On est tous les deux des passionnés de jeux vidéo ou de société. Je crois qu'on fait les jeux auxquels on aurait aimé jouer. » D'ailleurs, ils y jouent, et ils échangent avec les utilisateurs, pour améliorer un peu plus chaque jour leurs titres.