Ils furent 6 000 à répondre sur Internet au sondage de Têtu, magazine national de référence de la communauté homosexuelle. Une enquête « inédite », selon son rédacteur en chef, Gilles Wullus. Le verdict tombe comme un plébiscite pour Montpellier où les gay et lesbiennes affirment vivre très sereinement.
Parmi les vingt-trois plus grandes agglomérations de France, la préfecture du Languedoc-Roussillon arrive largement en tête, dans quatre des cinq catégories de ce sondage (encadré). « La surprise n'est pas forcément de la trouver à cette place, mais de voir son avance soit aussi forte », souligne Gilles Wullus, « Tout n'est pas rose, mais on se réjouit de cette reconnaissance, confirme Vincent Autin, président de la Lesbian and gay pride. C'est la preuve d'un vivier associatif actif et dense et d'une vraie volonté politique.»

« Ici, il y a du respect»
Montpellier, et la maire (PS)Hélène Mandroux en particulier, ont été en pointe dans le combat contre l'homophobie et en faveur du mariage pour tous – dont le premier devrait se tenir symboliquement dans la ville. « Ici, il y a du respect et pas seulement de la tolérance », note Vincent Autin. Montpellier n'est devancé (par Lyon et Paris) que dans un seul critère : le nombre de commerces gay ou lesbiens. « Et c'est bon signe, selon Vincent Autin. La majorité des endroits est gay friendly. On ne ressent donc pas le besoin d'avoir de lieux typiquement gay ou lesbiens pour se regrouper.»