CONFLIT58 morts après une attaque au «gaz toxique» en Syrie

Syrie: Paris demande une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU après l'attaque au «gaz toxique» qui a fait 58 morts

CONFLITL’OSDH a fait état d’évanouissements, de vomissements et de présence de mousse dans la bouche des victimes...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’opposition syrienne avait appelé ce mardi matin le Conseil de sécurité de l’ONU à ouvrir une « enquête immédiate » sur l’attaque au « gaz toxique » menée selon elle par le régime de Bachar al-Assad dans le nord-ouest du pays, faisant au moins 58 morts.

Paris lui a emboîté le pas en demandant, ce mardi, une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, après une « nouvelle attaque chimique particulièrement grave » en Syrie, a annoncé ce mardi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault : « Les premières informations font état d’un grand nombre de morts, y compris des enfants » dans la province d’Idleb, affirme dans un communiqué le ministre, qui précise avoir « demandé la convocation d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité ».

L’attaque « chimique inhumaine » en Syrie menace les pourparlers, a déclaré Recep Tayyip Erdogan à Vladimir Poutine. La Coalition nationale, importante composante de l’opposition syrienne, a dit dans un communiqué réclamer au Conseil de sécurité de « convoquer une réunion urgente après ce crime et d’ouvrir une enquête immédiate ».

Au moins 58 morts, dont onze enfants

Le Conseil de sécurité « doit prendre les mesures nécessaires pour que les responsables (de cette attaque) rendent compte de leurs actes », a poursuivi le texte.

L’opposition a accusé le « régime du criminel Bachar » d’avoir mené des raids sur la ville de Khan Cheikhoun avec des « obus contenant du gaz chimique ».

D’après l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), au moins 58 personnes, dont onze enfants, ont été tuées mardi dans une frappe aérienne qui a émis du « gaz toxique » à Khan Cheikhoun, une ville de la province d’Idleb contrôlée par des rebelles et des jihadistes.

L’hôpital traitant les blessés bombardé

L’OSDH a indiqué que les personnes étaient décédées en raison des effets du gaz, notamment par suffocation, sans être en mesure de donner la nature de ce gaz. Citant des sources médicales dans la ville, l’OSDH a fait état d’évanouissements, de vomissements et de présence de mousse dans la bouche des victimes.

L’hôpital traitant les blessés a été bombardé, provoquant des destructions importantes dans l’établissement, a constaté le correspondant de l’AFP sur place.

Le journaliste a rapporté que le bombardement a visé une partie de l’hôpital et vu des médecins s’enfuir au milieu des décombres. Il n’était pas possible dans l’immédiat de savoir s’il y avait des victimes.