JUSTICERussie: La demande de libération d'une des Pussy Riot examinée

Russie: La demande de libération d'une des Pussy Riot examinée

JUSTICEMaria Alekhina, une des deux Pussy Riot condamnée à deux ans de camp a décidé de débuter une grève de la faim pour contester la décision de justice qui ne lui a pas permis d'assister aux débats...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Maria Alekhina, une des jeunes membres du groupe Pussy Riot a débuté une grève de la faim pour protester contre la décision de justice, après avoir été empêchée par la justice d'assister aux débats sur sa demande de libération anticipée.

En effet, un tribunal russe examinait une demande de libération anticipée de cette jeune femme, qui purge une peine de deux ans de camp pour une «prière punk» contre Vladimir Poutine.

La condamnée absente

L'audience devant le tribunal municipal de Berezniki dans la région de Perm (Oural) s'est ouverte en début de matinée en l'absence de la condamnée, qui avait pourtant demandé à assister aux débats, selon les agences Interfax et Ria Novosti.

Mais le tribunal a refusé la demande d'Alekhina qui devrait néanmoins pouvoir suivre l'audience par vidéoconférence depuis sa colonie pénitentiaire de la région de Perm, selon Interfax.

On ignore quand le tribunal rendrait sa décision.

Une autre Pussy Riot s’était vu refuser une demande de libération anticipée

Fin avril, Nadejda Tolokonnikova, la deuxième jeune femme des Pussy Riot qui purge une peine de deux ans de camp, s'était vu refuser une demande de libération anticipée.

Un tribunal de Mordovie, région à 640 km à l'est de Moscou où elle purge sa peine, avait estimé que Tolokonnikova ne s'était pas repentie et qu'elle avait eu des réprimandes pendant sa détention.

Une «prière punk»

Maria Alekhina, Nadejda Tolokonnikova, et Ekaterina Samoutsevitch avaient été arrêtées en février 2012 dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, où elles avaient dansé et chanté une «prière punk» demandant à la Sainte-Vierge de «chasser Poutine», pour dénoncer une collusion entre l'Eglise orthodoxe et le pouvoir politique.

En août dernier, elles avaient été condamnées à deux ans de camp pour «hooliganisme» et «incitation à la haine religieuse».

A l'issue du procès en appel en octobre, Ekaterina Samoutsevitch avait vu sa peine commuée en sursis et avait été libérée.

Symbole de la protestation

L'affaire des Pussy Riot a profondément divisé la société en Russie, mais le groupe est devenu depuis un symbole de la protestation contre le régime du président Vladimir Poutine, que l'opposition accuse d'atteintes aux libertés.