Katrina, dix ans après
DiaporamaAurélie Delaunoy
Le 29 août 2005, l'ouragan Katrina arrachait les immeubles de leurs fondations et faisait s'abattre un tel déluge sur la Nouvelle-Orléans que certaines personnes mourraient noyées dans leur maison. Dix ans plus tard, la ville s'est remise debout, mais le bilan économique et social reste mitigé.
Photo: Bourbon Street, dans le quartier français de la Nouvelle-Orléans. A gauche, le 31 août 2005. A droite, le 16 août 2015.
Réalisation: Aurélie Delaunoy
Le 29 août 2005, l'ouragan Katrina arrachait les immeubles de leurs fondations et faisait s'abattre un tel déluge sur la Nouvelle-Orléans que certaines personnes mourraient noyées dans leur maison. Dix ans plus tard, la ville s'est remise debout, mais le bilan économique et social reste mitigé.
Photo: Bourbon Street, dans le quartier français de la Nouvelle-Orléans. A gauche, le 31 août 2005. A droite, le 16 août 2015.
Réalisation: Aurélie Delaunoy
Ceux qui étaient parvenus à atteindre leurs toits ou la sûreté toute relative de la terre ferme avaient dû attendre les secours pendant plusieurs jours, alors que la «Big Easy» - le surnom de la Nouvelle-Orléans - plongeait dans le chaos.
Photo: Des maisons du quartier de Lower Ninth Ward, le 31 août 2005 (bas) et le 16 mai 2015 (haut).
Aujourd'hui, de chatoyantes maisons sur pilotis ont remplacé la plupart des carcasses pourrissantes retrouvées après que la ville côtière, plus basse qu'Amsterdam, eut été drainée.
Photo: Des maisons du quartier de Lower Ninth Ward. En bas, le 5 août 2006. En haut, le 15 mai 2015.
Plus de 1.800 personnes ont trouvé la mort le long de la côte du sud des États-Unis - dont la majorité à la Nouvelle-Orléans - et plus d'un million d'habitants ont été évacués quand l'ouragan de catégorie 5 (le plus haut niveau de l'échelle) a frappé le 29 août 2005. Le bilan financier dépasse les 150 milliards de dollars.
Photo: Le Superdome de la Nouvelle-Orléans, où les habitants se sont réfugiés après le passage de Katrina, en septembre 2005 (haut) et en août 2015 (bas).
L'effondrement de digues mal construites et peu entretenues a provoqué le plus de morts. Environ 80% de la Nouvelle-Orléans furent inondés par l'eau qui monta à plus de six mètres de haut.
Photo: Claiborne Bridge, le 29 août 2005 (bas) et le 12 mai 2015 (haut).
Intersection de Flood Street et St. Claude Avenue, dans le quartier de Lower Ninth Ward, le 31 mai 2005 (en bas) et le 18 mai 2015 (en haut).
Autrefois le plus grand marché d'esclaves des États-Unis, la Nouvelle-Orléans d'avant la tempête était une ville divisée par couleurs de peau, avec d'importants problèmes de criminalité, de sous-financement des écoles, une infrastructure vieillissante et une économie léthargique. La ville a dû faire face à une question fondamentale en se reconstruisant après Katrina: fallait-il tout refaire à l'identique ou y voir une opportunité de changement positif ?
Photo: Un homme devant le parc de jeux d'un logement collectif, le 17 mai 2015. Avant le passage de Katrina, on trouvait à ce même endroit un terrain de basket (juin 2007).
Dix ans après, l'économie de la ville est florissante. Le taux d'occupation des hôtels est plus élevé qu'avant la tempête, 14.000 emplois ont été créés depuis 2010 et le rythme de créations d'entreprises est 64% plus soutenu que la moyenne nationale.
Photo: Canal Street, le 31 août 2005 (à gauche) et le 16 août 2015 (droite).
La criminalité a baissé, le nombre de meurtres a atteint son niveau le plus bas depuis 43 ans en 2014 et la population carcérale a baissé de deux tiers. Les écoles se sont aussi améliorées, avec des notes et un taux d'obtention de diplômes en nette hausse.
Photo: Le parvis du Superdome de la Nouvelle-Orléans, le 2 septembre 2005 (en haut) et le 17 août 2015 (à droite).
Bien que la ville a récupéré sur de nombreux plans, il lui reste encore beaucoup à faire, estime le président du conseil municipal, Jason Williams.
Photo: Des maisons du quartier de Lower Ninth Ward, le 24 février 2006 (en bas) et le 16 mai 2015 (en haut).
De plus, les travaux de rétablissement des infrastructures et bâtiments endommagés par Katrina - les lignes haute tension, les supermarchés, les hôpitaux, les maisons et les digues - ne sont toujours pas achevés.
Photo: Des maisons du quartier de Lower Ninth Ward, le 25 avril 2006 (en bas) et le 16 mai 2015 (en haut).
L'hôpital de New Orleans East, le 8 septembre 2005 (en haut) et le 17 août 2015 (en bas).
Canal Street, le 31 mai 2005 (en haut) et le 16 août 2015 (en bas).
La Nouvelle-Orléans a la deuxième plus forte disparité de revenus des Etats-Unis, et l'espérance de vie dans ses quartiers défavorisés est de seulement 54 ans, soit 25 ans de moins que dans les quartiers plus aisés à quelques kilomètres de là.
Photo: Un quartier résidentiel de la Nouvelle-Orléans, le 10 juin 2007 (en haut) et le 12 mai 2015 (en bas).
Certains habitants disent que l'ambiance de la ville, auparavant davantage afro-caribéenne et créole qu'américaine, a changé. Une grande partie de la population n'est jamais revenue. La Nouvelle-Orléans a perdu 100.000 habitants par rapport à l'avant-Katrina et beaucoup de résidents actuels sont de nouveaux arrivants.
Photo: Quartier résidentiel de la Nouvelle-Orléans, le 6 septembre 2005 (en bas) et le 12 mai 2015 (en haut).
La population noire a perdu 115.000 personnes et ne pese plus que 60% du total des habitants en 2013 contre 68% en 2000, selon les derniers recensements.
Photo: Une église baptiste du quartier de Lower Ninth Ward, le 28 août 2007 (en bas) et le 10 mai 2015 (en haut).
St. Claude Bridge, le 30 août 2005 (en haut) et le 15 août 2015 (en bas).
Bourbon Street, dans le quartier français de la Nouvelle-Orléans, le 29 août 2005 (en haut) et le 16 août 2015 (en bas).