USA 2016: Qui sont les candidats démocrates à l'investiture?
DiaporamaBérénice Dubuc
Dans la course à l’investiture pour la présidentielle
américaine de 2016, on<br/>parle beaucoup des Républicains, des frasques<br/>de Donald Trump et des tentatives<br/>parfois pathétiques de ses rivaux pour faire parler d’eux, mais très
peu des démocrates, à tel point qu'on ne les connaît quasiment pas. Pas de problème, on vous a préparé une antisèche, avec une bio, la moyenne des sondages de RealClearPolitics et leurs chances subjectives de remporter la nomination.
Réalisation: Bérénice Dubuc.
Dans la course à l’investiture pour la présidentielle
américaine de 2016, on<br/>parle beaucoup des Républicains, des frasques<br/>de Donald Trump et des tentatives<br/>parfois pathétiques de ses rivaux pour faire parler d’eux, mais très
peu des démocrates, à tel point qu'on ne les connaît quasiment pas. Pas de problème, on vous a préparé une antisèche, avec une bio, la moyenne des sondages de RealClearPolitics et leurs chances subjectives de remporter la nomination.
Réalisation: Bérénice Dubuc.
Hillary Clinton, la
méga favorite (55% dans les sondages)
La primaire démocrate fait peu de vagues, car, de ce côté-ci
de l’échiquier politique, une seule candidate, qu’on ne présente plus, se démarque:
Hillary Clinton. Ancienne première Dame, ancienne sénatrice de l'Etat de New
York, ancienne secrétaire d’Etat de Barack Obama (2009-2013), elle survole ce
début de campagne. Les autres candidats évoluent dans son ombre, mais la polémique<br/>sur l’utilisation de sa boîte email personnelle quand elle était en fonctionet sa gestion de la crise libyenne de Benghazi lui empoisonnent la vie. Mercredi, elle a même été doublée dans le New Hampshire, un Etat-clé pour les primaires.
Chances de gagner: 90%.
Bernie Sanders, le
Trump démocrate (19,4% dans les sondages)
Le sénateur indépendant du Vermont, 73 ans, est numéro 2 chez les démocrates. Comme son rival républicain
Donald Trump, Bernie Sanders est actuellement en tête des sondages dans le New
Hampshire. Et, comme lui, il est un ovni dans le paysage politique américain: il est ainsi le seul élu au niveau fédéral
à se présenter comme un «socialiste», souvent interprété aux Etats-Unis comme «communiste».
Visiblement, les Américains ne lui en veulent pas (trop) de
se dire ouvertement socialiste. Bernie Sanders est en effet le candidat qui attire les foules les plus importantes: 28.000 personnes dimanche à son meeting de Portland (Oregon) et 27.000 lundi (dont
la comédienne Sarah Silverman) à Los Angeles. Un engouement sans doute du à ses
prises de positions tranchées: il dénonce les riches,
les inégalités, veut démanteler les grandes banques et réduire
l'influence des milieux d'affaires sur les élections américaines. Ses chances
d'être désigné candidat démocrate sont faibles, mais il pourrait pousser le parti à se rapprocher de son aile gauche.
Chances de gagner: 2%.
Jim Webb, l’anti
Hillary (1,8% dans les sondages)
Ancien sénateur de Virginie (2007-2012), Jim Webb avait
auparavant été secrétaire adjoint à la Défense sous Ronald Reagan. Ce vétéran
de la guerre du Vietnam, âgé de 69 ans, n’est vraiment pas du même courant
politique qu’Hillary Clinton, et il le fait savoir. Il revendique une position
libérale en matière d'économie, d'interventions militaires et d'affaires
étrangères. Il est en revanche plus conservateur sur des problématiques telles
que l'immigration, l'environnement ou le contrôle des armes à feu.
Chances de gagner: 0%.
Martin O’Malley,
le progressiste (1,6% dans les sondages)
Celui qui a occupé le poste de gouverneur du Maryland
jusqu'au début de cette année a lui aussi entamé la campagne en reprenant les valeurs
de base de la gauche, se focalisant sur les excès de Wall Street et les
injustices sociales. Le maire de Baltimore de 1999 à 2007 est censé apporter
une touche de fraîcheur à la primaire démocrate: plus jeune que ses concurrents
(même s’il affiche tout de même 52 printemps), il a soutenu<br/>en 2012 le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe dans
son Etat, avant de signer l'année suivante la<br/>loi y abolissant la peine de mort.
Chances de gagner: 0%.
Lincoln Chafee, la
girouette (0,6% dans les sondages)
A 62 ans, on peut dire que l’ancien gouverneur du Rhode Island (2011-2015)
aura fait du chemin: sénateur républicain
du Rhode Island (1999-2007), il s’est
ensuite présenté en indépendant au poste de gouverneur de ce même Etat, avant
de rejoindre les rangs du Parti démocrate en 2013. Il fait de l'éducation, des
infrastructures et de la santé ses priorités, et souhaite extraire les Etats-Unis de leur<br/>implication dans de coûteuses guerres à l'étranger. Il n’hésite pas à
tacler Hillary Clinton, dont il critique
le vote en faveur de la guerre en Irak en 2002, et dont il juge qu’elle «ne devrait pas être présidente».
Chances de gagner: 0%.
Joe Biden, l’éternel
second rôle (non déclaré, mais 12,3% dans les sondages)
Il occupe le poste de vice-président des Etats-Unis depuis
2009, et pourrait bien tenter de pousser la porte du bureau ovale. A 72 ans, l’ancien sénateur de l'État du Delaware
a déjà tenté deux fois de s'imposer lors des primaires démocrates (1988 et 2008).
Il entretient le mystère autour de sa possible candidature à l'investiture
démocrate. Selon<br/>des sources citées dans le Wall Street<br/>Journal, il prendrait -depuis son lieu de villégiature en Caroline du
Sud- conseil auprès de ses alliés politiques, évaluerait les chances d’Hillary
Clinton et les siennes, devrait annoncer sa décision d’ici fin septembre. Les
sondages le placent en troisième position, alors même qu’il ne s’est pas encore
déclaré. Après tout, on dit bien jamais deux sans trois, non?
Chances de gagner: 8%.
Al Gore, l’ancien
candidat devenu écolo (non déclaré)
C’est la dernière rumeur en date Outre-Atlantique, et celle
qui revient à chaque présidentielle depuis 14 ans, bien que le premier concerné
ait passé la dernière décennie à se battre contre le réchauffement climatique.
A 67 ans, l’ancien vice-président (1993-2001) et candidat malheureux contre
Geroge W. Bush en 2001, pourrait se lancer dans la course à l’investiture. BuzzFeed croit en effet savoir que
les proches du prix Nobel de la paix 2007 en sont à chercher « s’il
y a un espace, financièrement et politiquement » pour leur poulain.
Mais une<br/>source haut placée dans le parti a démenti auprès de NBC qu’Al Gore cherche
à se porter candidat.
Chances de gagner (et même de se présenter): 0%.