Disparition du MH370, deux ans après
DiaporamaCharlotte Gonthier
Il y a deux ans disparaissait des écrans radars le vol MH 370 de la Malaysia Airlines. A son bord, 239 personnes en tout, dont une majorité de ressortissants chinois et douze membres d'équipage. Depuis, pas ou peu de traces de ce Boeing 777 qui était parti de Kuala Lumpur à Pékin le 8 mars 2014. Les dernières nouvelles de l'appareil le situent dans le sud de l'océan Indien.
Photo: Des lanternes sont envoyés dans les airs le 10 mars à Kuala Lumpur.
Réalisation: Charlotte Gonthier
Il y a deux ans disparaissait des écrans radars le vol MH 370 de la Malaysia Airlines. A son bord, 239 personnes en tout, dont une majorité de ressortissants chinois et douze membres d'équipage. Depuis, pas ou peu de traces de ce Boeing 777 qui était parti de Kuala Lumpur à Pékin le 8 mars 2014. Les dernières nouvelles de l'appareil le situent dans le sud de l'océan Indien.
Photo: Des lanternes sont envoyés dans les airs le 10 mars à Kuala Lumpur.
Réalisation: Charlotte Gonthier
Dès le 9 mars, la majorité des journaux évoquent ce drame à la une. Où se trouve l'avion? Pourquoi le Boeing ne peut pas être localisé? Quelle a été sa trajectoire? La plupart de ces questions restent à ce jour sans réponse.
Trente minutes après le décollage, les dernières paroles émanant du cockpit arrivent aux contrôleurs aériens au moment de quitter l'espace aérien malaisien. Ces mots sont: «Bonne nuit, Malaysia 370.» Le transpondeur est coupé et l'appareil disparaît des écrans vietnamiens. Les premières théories sont lancées dont la piste terroriste qui se révélera sans suite.
Photo: Le 10 mars 2014 à Sepang, Azharuddin Abdul Rahman, directeur général du département d'aviation civile de Malaisie, montre aux journalistes la zone de recherche.
Les hommages sont nombreux. Beaucoup espèrent retrouver l'avion et ses passagers. Dès le 10 mars, les recherches sont menées par une dizaine de pays, avec 37 avions et 73 navires.
Il faut attendre une dizaine de jours pour apprendre que l'avion aurait changé de cap après le silence radio. Le Premier ministre malaisien révèle aussi que des données satellite indiquent que l'avion aurait volé pendant six heures après sa disparition des écrans radar. Des recherches par satellites commencent le 11 mars 2014. Aux Etats-Unis, DigitalGlobe met à disposition sur une plateforme participative les images de ses cinq satellites, ce qui permet à 2,5 millions d'internautes d'étudier en détail les millions de pixels.
Photo: Image satellite fournie par Tomnod qui montre un avion de passagers sur une jungle. L'image a été trouvée par un étudiant de Taiwan le 18 mars 2014, selon China Times. Le numéro de carte Map654342 , est envoyé à Tomnod pour obtenir des informations de localisation .
Le 20 mars, l'Australie annonce avoir repéré des objets flottants dans les environs de la zone de recherche sud. Le navire et les avions envoyés sur place ne trouveront aucun objet. A cette date, les autorités civiles malaisiennes et la compagnie déclarent que l'avion est «perdu et qu'aucune personne n'a survécu».
Photo: Le 29 mars 2014, un objet non identifié flotte dans le sud de l'océan Indien.
Le 31 mars, une nouvelle pièce flottante est trouvée par l'avion Royal New Zealand P-3 Orion dans l'océan Indien près de l'Australie.
A partir du 5 avril, l'Ocean Shield, navire australien de détection acoustique sous-marine, et une douzaine de bateaux se retrouvent sur la zone supposée de crash. Les recherches ne donnent rien. La zone de recherches de 850 km2 ne donnant rien, le Centre de coordination international des recherches définit une nouvelle zone qui s'étend sur 60.000 km2.
Photo: L'Ocean Shield met à l'eau le véhicule sous-marin Bluefin-21, le 14 avril 2014.
Le 29 juillet 2015, la police française remonte un débris découvert sur la plage de Saint-André sur l'île de la Réunion. Il s'agit d'un flaperon (aileron haute vitesse). Selon le laboratoire de la Direction générale de l'armement (techniques aéronautiques de Balma), la taille du débris accrédite l'hypothèse de l'amerrissage contrôlé de l'avion. Il faudra attendre le 3 septembre 2015 pour que le parquet confirme que cette pièce appartient au MH370.
Le 4 août 2015, l'océan Indien rejette un nouveau débris sur une plage de La Réunion.
La disparition du Boeing 777 de la Malaysia Airlines reste encore un mystère, même deux ans après. L'Australie, la Chine et la Malaisie poursuivent toujours les recherches.
Photo: Débris trouvé à Saint-Denis sur l'île de La Réunion.
L'Australie et la Malaisie affirment cependant avoir espoir de retrouver la trace de l'appareil. «Les opérations de recherches en cours devraient s'achever plus tard dans l'année, et nous gardons l'espoir que le MH370 sera retrouvé», a déclaré le Premier ministre malaisien, Najib Razak, dans un communiqué.
Photo: Objet trouvé sur la plage de Saint-André à La Réunion.
L'Australie, qui dirige les recherches (les plus importantes et les plus chères de l'histoire), devrait conclure d'ici au mois de juillet 2016 ses opérations concentrées dans les profondeurs de l'océan Indien sur une vaste zone de 120.000 km2, l'équivalent de trois fois la superficie de la Suisse.
Photo: Un débris de taille importante a été découvert en Thaïlande sur une plage de la province de Nakhon Si Thammarat, le 24 janvier 2016.
Les spéculations pour expliquer cette disparition demeurent principalement concentrées autour d'une défaillance mécanique ou structurelle, une prise d'otage ou un acte terroriste, mais rien n'est jusqu'ici venu étayer l'un ou l'autre scénario. Le mystère a également alimenté une kyrielle de théories du complot.
Photo: Le 28 février 2016, une nouvelle pièce pouvant provenir du vol MH 370 avec les mots «No step» a été découvert au Mozambique.
«Retrouver l'avion permettrait d'apporter des réponses à tout le monde, en particulier aux familles qui ont perdu des êtres chers» a déclaré dans un communiqué le ministre australien des Transports, Darren Chester.
Photo: Détail de la pièce retrouvée au Mozambique.