Ratko Mladic arrêté: «Un jour historique»
RÉACTIONS•a communauté internationale se réjouit de l'arrestation de l'ancien chef militaire serbe...C. F. et J. M. avec Reuters
C'était le dernier symbole de la sanglante guerre qui a ravagé l'ex-Yougoslavie. L'arrestation de Ratko Mladic est un «jour historique» pour la justice internationale pour le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon.
La communauté internationale s’est réjouie, ce jeudi, de l’arrestation de Ratko Mladic, ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, inculpé de génocide par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) pour le massacre de Srebrenica.
Depuis Deauville, Nicolas Sarkozy a accueilli cette «décision courageuse du président serbe» comme une «très bonne nouvelle» et «une étape de plus vers l’intégration de la Serbie dans l’Union européenne». L’arrestation de Ratko Mladic était en effet une condition à cette intégration que le pays appelle de ses vœux. «C'est un élément important, mais cela ne veut pas dire que l'arrestation de cet homme signifie l'accession (à l'UE). Cela ne fonctionne pas comme ça», a toutefois nuancé Mark Rutte, Premier ministre des Pays-Bas.
«Justice est faite»
«Près de 16 ans après son inculpation pour génocide ainsi que d'autres crimes de guerre, son arrestation donne l'occasion que justice soit faite», s’est de son côté félicité le secrétaire général de l'Otan dans un communiqué. Et de rappeler que Ratko Mladic «a joué un rôle clé dans certains des épisodes les plus sombres de l'histoire de l'Europe et des Balkans, dont le siège de Sarajevo et le massacre de milliers de Bosniaques musulmans à Srebenica en 1995».
Les Etats-Unis sont également «ravis» de cette arrestation, a indiqué un haut responsable américain, en marge du sommet du G8 à Deauville. Cette arrestation clôt un «chapitre très malheureux dans l'histoire» de la Serbie, a estimé le ministre britannique de la Défense, Liam Fox
La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a pour sa part demandé que Ratko Mladic soit «transféré sans délai» devant le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie. Le procureur du TPIY, Serge Brammertz, a dit «reconnaître le travail accompli par les autorités serbes, en particulier le conseil de sécurité nationale et le groupe Action, pour appréhender Ratko Mladic.»