La peur s’est emparée des milliers de personnes qui avaient trouvé refuge, hier, dans le Superdome, l’immense stade couvert de La Nouvelle-Orléans en Louisiane (dans le sud des Etats-Unis) pour s’abriter du cyclone Katrina. Le toit du bâtiment, réputé le plus solide de la ville, s’est en effet mis à fuir. « L’ambiance commence à être nerveuse. L’eau s’accumule au niveau du sol », racontait en direct, hier matin, un reporter d’une radio locale, tandis que l’oeil du cyclone, rétrogradé en catégorie 3 se rapprochait du centre de la ville. Katrina a touché la cité dans la matinée. Vitres explosées, toits endommagés, arbres arrachés... les vents atteignaient 200 km/h. Abattant les lignes électriques, le cyclone a plongé dans l’obscurité le Vieux Carré, quartier le plus pittoresque de La Nouvelle-Orléans. Hier soir, 370 000 personnes étaient toujours privées d’électricité dans le sud de la Louisiane. Par ailleurs, selon les journaux américains, le bas de La Nouvelle-Orléans, construit en dessous du niveau de la mer était sous quelque trois mètres d’eau. La police a ainsi reçu plus d’une centaine d’appels à l’aide de personnes réfugiées sur leur toit. Les victimes semblent cependant avoir été évitées grâce à l’immense opération d’évacuation mise en place sur les autoroutes : 80 % des 1,3 million de personnes vivant dans l’agglomération ont fui, au rythme de 18 000 voitures par heure, dimanche, selon le New York Times. Katrina a ensuite poursuivi sa course vers l’Alabama tout en perdant en intensité. Mais d’autres cyclones d’envergure sont déjà attendus sur les côtés de Floride et du golfe du Mexique. (Avec AFP)