Syrie: Les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU se réuniront mardi
DIPLOMATIE•Les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni semblent vouloir reprendre la main sur le dossier syrien face à la diplomatie hyperactive de Moscou et ses victoires militaires sur le terrain en soutien du régime syrien…20 Minutes avec AFP
A l’initiative de la France, une réunion sur la Syrie se tiendra mardi à Genève avec les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, a annoncé ce lundi l’émissaire de l’ONU, Staffan de Mistura.
Cette rencontre des Etats-Unis, de la Russie, de la Chine, de la France et du Royaume-Uni semble s’inscrire dans une volonté des grandes puissances de reprendre la main sur le dossier syrien face à la diplomatie hyperactive de Moscou et ses victoires militaires sur le terrain en soutien du régime syrien. Dans son approche diplomatique et militaire, la Russie bénéficie notamment des appuis de l’Iran et de la Turquie.
Le gouvernement syrien peut-être absent
L’envoyé spécial de l’ONU, qui doit présider à partir de mardi en Suisse un nouveau round de négociations politiques entre le gouvernement et l’opposition de Syrie, a précisé, lors d’une allocution par vidéoconférence avec le Conseil de sécurité, qu’il participerait à cette « réunion préparatoire ».
Il a également indiqué que le gouvernement syrien « n’a pas encore confirmé sa participation » aux négociations qui doivent débuter mardi. Staffan de Mistura a aussi indiqué au Conseil de sécurité que « plus de 200 représentants de la société civile syrienne seront présents à Genève dans les prochaines semaines ». Il y aura aussi des experts en matière de droits de l’homme pour évoquer notamment les détentions et disparitions en Syrie. Des experts sont aussi attendus en matière constitutionnelle, a ajouté le responsable de l’ONU.
Un ordre du jour chargé
Il a fixé pour l’ordre du jour de la huitième session de pourparlers intersyriens quatre sujets de discussions : mise en place d’une « gouvernance crédible, inclusive et non-sectaire » ; élaboration d’une nouvelle Constitution ; préparation d’élections « sous la supervision des Nations unies » ; discussions sur le terrorisme.
De la répression sanglante par le régime de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie, point de départ de la guerre, à l’intervention de puissances internationales, la guerre en Syrie dure depuis mars 2011. Elle a fait plus de 340.000 morts et des millions de déplacés et de réfugiés.