VIDEO. Tournée asiatique de Trump: A peine arrivé au Japon, le président américain met en garde la Corée du Nord
JAPON•Au premier jour de sa visite de dix jours en Asie, le président américain a appelé à ne pas « sous-estimer la détermination de l’Amérique »…M.C.
L'essentiel
Donald Trump démarre une visite de plus de dix jours en Asie, qui doit le conduire après le Japon en Corée, en Chine, au Vietnam et aux Philippines.
Ce voyage sera largement sous le signe de la Corée du Nord, qui préparerait un nouveau tir de missile.
Le président américain devrait également rencontrer son homologue russe, Vladimir Poutine.
Une visite naturellement dominée par les préoccupations sur la Corée du Nord. Au premier jour de sa tournée asiatique, Donald Trump a pris soin, dès son arrivée, de rassurer le Japon sur l’engagement de Washington envers la sécurité de ce pays survolé à deux reprises par des missiles nord-coréens et que Pyongyang a menacé de « couler ».
aAvant même d’atterrir sur l’Archipel nippon, le président américain avait déclaré à bord d’Air Force One, au sujet des Nord-Coréens : « Je pense que ce sont des gens très bien, ils sont travailleurs, beaucoup plus chaleureux que ce que tout le monde pense. » « J’espère que tout va s’arranger pour tout le monde », a-t-il déclaré devant les journalistes qui l’accompagnaient.
« Le Japon est une nation guerrière »
Devant les soldats américains de la base militaire américaine de Yokota, à l’ouest de Tokyo, le ton s’est fait plus martial : « Personne, aucun dictateur, aucun régime et aucune nation ne devrait jamais sous-estimer la détermination de l’Amérique », a-t-il lancé, blouson d’aviateur sur les épaules.
Avant de partir, Donald Trump avait d’ailleurs lancé à la Chine, partenaire traditionnel de Pyongyang, que son allié nippon pourrait, selon lui, prendre les choses en main si la menace nord-coréenne n’était pas traitée. « Le Japon est une nation guerrière [doté cependant d'une constitution pacifiste stipulant qu'il "renonce à jamais à la guerre"] et je dis à la Chine (…) vous allez vous heurter à un gros problème avec le Japon très bientôt si vous laissez cela continuer avec la Corée du Nord », a-t-il affirmé jeudi sur Fox News.
aVendredi, des bombardiers supersoniques américains, accompagnés de chasseurs japonais et sud-coréens, ont mené un exercice conjoint dans l’espace aérien sud-coréen tandis que les services de renseignement de Séoul ont averti, selon les médias locaux, de la préparation possible d’un nouveau tir de missile par la Corée du Nord.
Des relations beaucoup moins chaleureuses avec le président sud-coréen
Rassuré d’entrée sur l’importance que Trump attache aux liens avec le Japon, partenaire précieux et allié crucial » des Etats-Unis, le Premier ministre nippon Shinzo Abe a salué la « visite historique » du milliardaire, et affirmé vouloir « renforcer plus encore les liens de l’alliance américano-japonaise, fondée sur des relations de confiance et d’amitié avec le président Trump ».
Shinzo Abe sort renforcé de récentes législatives anticipées, largement remportées par sa coalition conservatrice, et il soutient la politique de Donald Trump consistant à exercer un maximum de pression sur Kim Jong-un, et à affirmer que « toutes les options » sont sur la table, sous-entendu y compris militaire.
Le chef d’Etat américain a des relations beaucoup moins chaleureuses avec le président sud-coréen Moon Jae-in. Alors qu’il a été en contact régulier avec Shinzo Abe tout au long des épisodes d’essais de missiles par la Corée du Nord, il n’avait pas parlé à son homologue sud-coréen pendant plus de vingt-quatre heures après un second test de missile balistique intercontinental de Pyongyang en juillet. Les analystes mettent cette distance sur le compte de l’approche de Moon Jae-in ; qui prône une forme de dialogue avec le voisin du Nord.
Après Tokyo puis Séoul, le président américain doit se rendre en Chine pour ce premier voyage de plus de dix jours en Asie, le plus long dans la région d’un chef d’Etat américain depuis un quart de siècle. Il participera ensuite aux sommets de l’Apec au Vietnam et de l’Asean à Manille et a annoncé dimanche prévoir aussi de rencontrer le président russe Vladmir Poutine au Vietnam.