VIDEO. Russiagate: Auditions à haut risque pour Donald Trump au Congrès
EXPLICATIONS•Interrogé sur l’audition de James Comey, Donald Trump a répondu : « Je lui souhaite bonne chance »…20 Minutes avec AFP
Les projecteurs seront braqués ce mercredi sur le Congrès où une nouvelle audition est organisée sur les ingérences russes aux Etats-Unis, avant le témoignage clé jeudi de l’ancien directeur du FBI James Comey, appelé à éclaircir les circonstances de son limogeage par Donald Trump.
Quatre hauts responsables de l’appareil de sécurité américain ouvriront le bal mercredi matin devant la commission du Renseignement du Sénat : les directeurs du Renseignement Dan Coats, de l’agence d’espionnage NSA Mike Rogers et du FBI par intérim Andrew McCabe, ainsi que Rod Rosenstein, numéro deux du département de la Justice. L’audition sera publique.
L’audition de James Comey sera diffusé en direct sur les chaînes nationales
Les élus voudront faire le point sur l’enquête sur la grande campagne de piratage et d’influence russe durantla campagne présidentielle, mais aussi sur son volet le plus sensible : une éventuelle coordination entre des proches de Donald Trump et Moscou. Mais Dan Coats et Mike Rogers seront interrogés en particulier sur des pressions personnelles qu’aurait exercées sur eux Donald Trump. Selon le Washington Post, il leur aurait demandé en mars de le défendre publiquement face aux accusations de collusion, ce qu’ils auraient refusé afin de ne pas s’ingérer publiquement dans une enquête en cours.
Jeudi matin devant les mêmes élus,James Comey, limogé le 9 mai de la tête de la police fédérale, témoignera devant le Congrès. L’audition de James Comey, qui aura lieu dans une immense salle, sera exceptionnellement retransmise sur plusieurs chaînes américaines. James Comey est appelé à confirmer si, oui ou non, le président américain a fait pression sur lui pour orienter ou faire classer des pans de l’enquête du FBI.
L’ancien directeur du FBI aurait l’intention de démentir certains propos de Donald Trump
Des notes écrites par James Comey et ayant fuité dans la presse indiquent que le président a franchi une ligne rouge en lui demandant d’abandonner l’enquête sur Michael Flynn, son ex-conseiller à la sécurité nationale, ce qui ressemblerait à une tentative d’entrave de la justice, un délit qui, selon des élus, justifierait l’ouverture d’une procédure de destitution. Selon ABC et CNN, James Comey ne devrait pas aller jusqu’à accuser le président d’obstruction, mais il aurait l’intention de démentir certains propos de Donald Trump, qui a notamment affirmé en mai que l’ex-directeur l’avait assuré qu’il n’était pas concerné par les investigations.
« Au lieu de nous fonder sur des articles et des ouï-dire, nous allons demander au directeur, et les Américains pourront le regarder », a estimé l’un des 15 membres de la commission, le républicain Marco Rubio. En plus de l’enquête supervisée par Robert Mueller, qui vise à identifier d’éventuels délits, le Congrès mène ses propres investigations, convoquant des témoins et exigeant la production de documents. A ce stade, toutefois, aucune collusion n’a été démontrée publiquement.