Attentat à Manchester: Une minute de silence en hommage aux victimes
GRANDE-BRETAGNE•L’émotion restait vive dans cette grande ville du nord-ouest de l’Angleterre…20 Minutes avec AFP
Une semaine après l’attentat qui a fait 22 morts, dont sept mineurs, des centaines de personnes ont respecté une minute de silence lundi à 22 h 31 précises à Manchester.
Alors que l’émotion restait vive dans cette grande ville du nord-ouest de l’Angleterre, une enquête a été ouverte sur la façon dont ont été traités plusieurs signalements de Salman Abedi avant qu’il ne passe à l’acte.
La police a par ailleurs publié une nouvelle photo du kamikaze avec une grande valise bleue à roulettes. Elle n’a pas été utilisée dans l’explosion, mais l’auteur a été vu avec dans le centre-ville le jour de l’attentat, a indiqué la police en lançant un nouvel appel à témoin.
Appel à la prudence
« Nous n’avons aucune raison de penser que cette valise ou son contenu aient un caractère dangereux mais nous appelons tout de même le public à la prudence », a commenté un des responsables de la police de Manchester, Russ Jackson.
La police a par ailleurs confirmé qu’une opération de fouille avait lieu dans une décharge d’ordures à Pilsworth, au nord de la ville, sans donner plus de détails. Des images aériennes des chaînes de télévision montraient des enquêteurs vêtus de combinaisons blanches ratisser les décombres.
Une procession traditionnelle anglicane dans la matinée de lundi, jour férié, a commencé par l’énumération des noms des 22 victimes, avant une minute de silence puis une fanfare joyeuse dans les rues du centre.
Des suspects potentiellement en fuite
Dans la soirée, un rassemblement a eu lieu sur la place St Ann tapissée de milliers de fleurs, devenue emblématique du chagrin des Mancuniens.
Bravant la pluie, des centaines de personnes ont respecté une minute de silence à 22 h 31 (21h31 GMT) précises.
A l’aube, la police avait arrêté un nouveau suspect, un homme de 23 ans, à Shoreham-on-Sea, dans le Sussex (sud).
Des complices ayant participé à la préparation de cet attentat, revendiqué par l’organisation de l’Etat islamique, pourraient toujours être en fuite, a rappelé le gouvernement dimanche.
Parallèlement, le MI5 (renseignement intérieur) a ouvert une enquête sur d’éventuels dysfonctionnements au sein du renseignement, puisqu’au moins à trois reprises, des signes de radicalisation du kamikaze avaient été signalés aux autorités.
Mais la ministre britannique de l’Intérieur, Amber Rudd, a mis en garde contre toute « conclusion hâtive » suggérant que les services « auraient loupé quelque chose ».