ETATS-UNISTrump accuse Obama de l'avoir placé «sur écoute» avant la présidentielle

Etats-Unis: Donald Trump accuse Barack Obama de l'avoir placé «sur écoute» avant la présidentielle

ETATS-UNISIl a lancé cette accusation dans une série de tweets, sans donner de détails ni de preuves...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Une annonce qui risque de provoquer une déflagration aux Etats-Unis. Donald Trump a accusé samedi son prédécesseur Barack Obama de l’avoir mis sur écoute avant l’élection présidentielle du 8 novembre.

Il a lancé cette accusation dans une série de tweets, sans donner de détails ni de preuves. Il a reproché à l’ex-président d’être une « personne malfaisante (ou malade) ».

Parallèle avec le scandale du Watergate

« Exécrable ! Je viens de découvrir que le président Obama avait mis mes lignes sur écoute dans la tour Trump juste avant ma victoire », a écrit DonaldTrump. « C’est du maccarthysme », a-t-il commenté, en référence à la traque des militants et sympathisants communistes aux États-Unis dans les années 1950. Donald Trump a fait un parallèle avec le scandale du Watergate, l’espionnage politique qui aboutit en 1974 à la démission de Richard Nixon, alors président du pays.

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« Je suis sûr qu’un bon avocat pourrait faire une excellente affaire du fait que le président Obama a mis mes téléphones sur écoute en octobre, juste avant l’élection ! », a relevé le président américain, qui passe de nouveau le week-end dans sa propriété de Mar-a-Lago en Floride (sud-est).

Trump bousculé par des révélations

Cette salve sur Twitter intervient au moment où son administration est bousculée par de récentes révélations sur des contacts entre l’entourage de Donald Trump et des responsables russes pendant la campagne présidentielle et entre son élection le 8 novembre et sa prise de fonctions le 20 janvier. La presse a révélé cette semaine que l’ambassadeur russe aux Etats-Unis, Sergueï Kisliak, avait rencontré avant et après l’élection plusieurs conseillers ou proches du président républicain.

En particulier, le ministre de la Justice Jeff Sessions. Fidèle du candidat républicain, il avait discuté avec Sergey Kisliak alors qu’il n’était encore que sénateur d’Alabama (sud) au mois de juillet. Il l’avait revu dans son bureau, au Congrès, en septembre, alors même que la Russie était déjà soupçonnée publiquement d’avoir piraté le parti démocrate. Le ministre, qui a qualifié ces rencontres d’anodines mais a omis de les mentionner lors de son audition sous serment devant les sénateurs, a annoncé jeudi qu’il se récusait dans toutes les enquêtes portant sur la campagne électorale et donc sur les éventuelles ingérences russes.

En décembre, Sergey Kisliak s’est rendu à la Trump Tower pour une courte visite où il a vu l’influent gendre du président, Jared Kushner, ainsi que le général à la retraite Michael Flynn, avec lequel il a eu plusieurs conversations téléphoniques après l’imposition de sanctions contre la Russie par l’administration Obama fin décembre. Michael Flynn, nommé conseiller à la sécurité nationale, a été contraint de démissionner le 13 février.