Etats-Unis: Donald Trump défend son premier mois et promet un décret anti-immigration remanié
ETATS-UNIS•Le président américain a également répété qu'il n'avait «rien à voir» avec la Russie...Philippe Berry
Le chaos ? Quel chaos. Ce jeudi, Donald Trump a défendu le bilan de ses quatre premières semaines à la Maison Blanche lors d’une conférence de presse. Et pendant plus de deux heures, il a surtout attaqué la presse et les fuites, jurant qu’en réalité, son gouvernement fonctionne « comme une machine bien huilée ». Alors que son décret anti-immigration a été retoqué par la justice, il a promis « un nouveau texte remanié » pour la semaine prochaine.
Un nouveau décret en réponse à « la très mauvaise décision » des juges
Son décret suspendant l’immigration de sept pays majoritairement musulmans a provoqué une confusion totale dans les aéroportsavant d’être suspendu par des juges. Mais Donald Trump insiste, « tout s’est déroulé sans accroc ».
Selon lui, son initiative a été victime « d’une très mauvaise décision » judiciaire, et au lieu d’attaquer le verdict devant la Cour suprême, il présentera « un texte remanié et adapté » la semaine prochaine.
Pas de contact entre son équipe et la Russie pendant la campagne
Son conseiller à la sécurité nationale,Michael Flynn, a été forcé de démissionner après avoir discuté des sanctions contre Moscou avec l’ambassadeur russe alors qu’Obama était toujours président. « Des membres de votre équipe ont-ils été en contact avec la Russie pendant la campagne ? », demande une journaliste. « Pas que je sache, non », répond Trump, alors que selon CNN et le New York Times, quatre collaborateurs ont eu « des conversations fréquentes » avec des membres du renseignement russe avant l’élection.
Le président cite le démenti formel de son ancien directeur de campagne, Paul Manafort, expliquant que ce dernier avait fait du lobbying en Ukraine mais pas en Russie. Selon Donald Trump, toutes les fuites concernant la Russie « sont de fausses informations fabriquées pour compenser la défaite des démocrates, et la presse joue le jeu » ?
Un nouveau candidat pour le secrétariat au Travail
Alors que son poulain a dû jeter l’éponge, mercredi, faute de soutien de suffisamment de sénateurs républicains, Donald Trump a nommé Alexander Acosta au poste de secrétaire au Travail. Il s’agit d’un choix plutôt consensuel : Acosta est un juriste qui a été membre du Conseil national des relations sociales, et il a été confirmé à trois reprises par le Congrès depuis les années 2000.
Donald Trump a au passage accusé les démocrates de faire de l’obstruction : « Cela fait un mois et je n’ai toujours pas mon gouvernement au complet, on ne doit pas être loin d’un record. » Une machine bien huilée, clairement.