JUSTICEAssange fait marche arrière sur sa promesse concernant son extradition

Assange fait marche arrière sur sa promesse concernant son extradition

JUSTICELe cofondateur de WikiLeaks affirme qu'il avait demandé une grâce complète de Chelsea Manning et pas une réduction de peine...
Philippe Berry

P.B. avec AFP

Il se dégonfle. Après avoir juré qu’il accepterait d’être extradé aux Etats-Unis si Barack Obama libérait Chelsea Manning, Julian Assange joue sur les mots. Alors que le président américain a commué la peine de l’ancienne taupe de WikiLeaks, mardi, avec une libération qui surviendra en mai prochain, Assange a fait savoir mercredi que le geste présidentiel était en deçà de ses demandes.

« M. Assange salue le fait que la peine de Mme Manning soit réduite (…), mais c’est bien en dessous de ce qu’il voulait », a réagi l’un de ses avocats américains, Barry Pollack. Selon ce dernier, Julian Assange avait réclamé une « grâce » et « une libération immédiate ».

Réfugié à l’ambassade d’Equateur depuis 2012

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Dans les faits, la semaine dernière, Assange avait utilisé le mot « clemency », qui est ambigu en anglais car il peut à la fois signifier « clémence » et « grâce », contrairement au « pardon » qui est sans équivoque. Mais nulle part il n’avait posé comme condition une libération immédiate. Et comme l’explique le New York Times, il est impossible de libérer Manning, condamnée à 35 ans de prison par une cour martiale, plus tôt car il existe une période transitoire de 120 jours qui s’applique à toutes les peines commuées.

Julian Assange est réfugié à l’ambassade d’Equateur à Londres depuis juin 2012 pour éviter une extradition vers la Suède où des accusations de viol sont portées à son encontre et qu’il nie. Il affirme craindre que Stockholm ne l’envoie ensuite vers les Etats-Unis où il devrait répondre de la publication par WikiLeaks des documents militaires et diplomatiques révélés par Chelsea Manning.

Chelsea Manning, une militaire transsexuelle qui s’appelait auparavant Bradley Manning, avait été condamnée en août 2013 pour avoir transmis plus de 700.000 documents confidentiels au site Internet.