De notre envoyée spéciale dans le New Jersey

Caractéristique du personnage qui peut surprendre. aime le calme et la verdure. Mardi soir, le nouveau président s’est envolé pour Mar-A-Lago, un somptueux club qu’il a fait construire à Palm Beach en Floride.

Avec Melania, son épouse, et leur fils, Barron, le 45e président des Etats-Unis est allé y chercher un peu de chaleur deux semaines après son élection pour fêter Thanksgiving, tweet à l’appui promettant à ses compatriotes « une nouvelle grande Amérique ».

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Mais c’est ailleurs, dans son autre prestigieux club de golf, dans le New Jersey, que le milliardaire élu aime à se ressourcer. « Il est né dans le Queens, c’est un vrai New-Yorkais avec son parler franc et direct et il aime New York », lance Michael, de l’équipe de transition en guise d’explication.

Son refuge sur 216 hectares

C’est au cœur d’une immense tâche de verdure à une heure et demie de voiture de Manhattan que le monde entier a ainsi pu assister, en direct, au bal des prétendants tout au long du week-end dernier. Un lieu dont le turbulent magnat de l’immobilier aurait fait son refuge depuis le rachat du domaine de 216 hectares et son practice de 18 trous au constructeur automobile John DeLorean en 2002, connu pour avoir créé la célèbre voiture, souvenez-vous, de .

Le richissime homme d’affaires voue une telle passion pour le golf qu’il possède 17 terrains de jeu à travers le monde. C’est aussi dans cet espace posé au milieu de nulle part où il possède sa propriété que le candidat est venu souffler durant ces quinze mois de course folle à travers le pays. Il y a également réuni ses équipes de campagne pour préparer ses débats face à Hillary Clinton.

Bill Clinton membre de son club

Si l’endroit, paradis artificiel aux décors luxueux et aseptisés, est peu connu du grand public, il fait le bonheur de ses 425 membres fortunés qui n’hésitent pas à sortir de leurs poches les 300 000 dollars d’adhésion à l’année. Parmi les heureux joueurs, on compte l’ancien maire de New York,i, l’ami et complice de toujours ou encore, Bill Clinton, le mari de l’ennemie jurée durant la bataille.

aura-t-il eu le temps d’effectuer quelques trous le week-end passé ? Stephanie, son attachée de campagne n’en dira pas plus. Transition oblige, c’est à la montre que Donald Trump a ouvert les portes de son domaine aux candidats pressentis. Mais attention, plus ici encore qu’à la Tour éponyme, le chien anti-explosif et les détecteurs d’armes attendent le visiteur et ce, dans ses moindres déplacements y compris pour aller aux toilettes. Les hommes des services secrets sont partout, à l’affût. Comme au cinéma.

A la messe avec son équipe

C’est dans une réplique de la , au retour de la messe à l’église de Bedminster avec son team réuni, que l’imposant Trump fait le spectacle. Curieux face-à-face mi-distant, mi-enjoué qui s’est joué deux jours durant entre le président businessman toujours très remonté contre les médias et la mitraille des photographes.

Du casting d’une trentaine de personnalités reçues dans cet océan de verdure, trois noms sont sortis hier du chapeau : Betsy DeVos, nommée à l’Education, la gouverneure Nikki Haley, promue ambassadrice à l’ONU et le , challenger de Donald Trump, probablement désigné au Logement.

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Après les quinze premiers jours pour le moins chaotiques qui ont suivi sa victoire, celui qui déjoue tous les codes, fixe ses propres règles et bouscule le protocole pourrait bien avoir envie de poursuivre son casting dans son havre de paix. « Nous n’en savons rien pour le moment », jure Mickael d’un large sourire. Bienvenue dans le monde de Trump.