MONDEL'échec du coup d'Etat en Turquie heure par heure

Tentative de putsch en Turquie: L'échec du coup d'Etat heure par heure

MONDERetour sur le déroulement de la tentative avortée de putsch sanglante menée dans la nuit de vendredi à samedi par des militaires rebelles contre le régime du président turc Recep Tayyip Erdogan…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Un échec et un bilan sanglant. Selon le Premier ministre turc,le coup d’Etat avorté a fait plus de 160 tués et 1.440 blessés parmi les forces loyalistes et les civils dans la nuit de vendredi à samedi. Selon le chef de l’armée, 104 putschistes ont été tués et plus de 2.800 militaires ont été arrêtés. De nombreux observateurs ont relaté des exécutions par décapitation.

Retour sur le déroulement de cette flambée de violence qui s’est soldée par un échec des militaires putschistes et une répression sanglante du gouvernement Erdogan.

- Vendredi vers 22h (heures françaises), le Premier ministre turc Binali Yildirim dénonce une « tentative illégale » par un groupe au sein de l’armée, peu après la fermeture partielle de ponts sur le Bosphore à Istanbul.

- Un peu avant minuit, un communiqué des « forces armées turques » annonce la proclamation de la loi martiale et un couvre-feu dans tout le pays, après des déploiements de troupes notamment à Istanbul et dans la capitale Ankara. Le communiqué est signé par le « Conseil de la paix dans le pays », qui dit avoir « pris le contrôle dans le pays ».

- Des affrontements, avec avions de chasse et chars, donnent lieu à des scènes de violences inédites à Ankara et Istanbul depuis des décennies. Ces violences opposent les rebelles aux forces loyalistes ainsi qu’à des dizaines de milliers de personnes descendues dans les rues du pays. Des avions de chasse survolent à basse altitude la métropole, et le Parlement est la cible d’une série de frappes aériennes. Plus tard, un avion largue une bombe près du palais présidentiel.

- Vers 23h30, depuis Marmaris (ouest) où il était en vacances, le président Erdogan appelle immédiatement la population à s’opposer au putsch, dans une intervention en direct à la télévision depuis un téléphone portable Des dizaines de milliers de personnes, brandissant souvent des drapeaux turcs, bravent alors les militaires rebelles, grimpant sur les chars déployés dans les rues.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

- Samedi vers 3 heures du matin, le président Erdogan, accueilli à l’aéroport Atatürk d’Istanbul par une foule imposante à son retour précipité de vacances, dénonce « une trahison » menée par des soldats putschistes, qu’il accuse d’être liés à Fethullah Gülen, un imam exilé depuis des années aux Etats-Unis. « Il y a en Turquie un gouvernement et un président élus par le peuple qui sont au pouvoir (…). De son côté, Fethullah Gülen condamne « dans les termes les plus forts » la tentative de coup d’Etat.

-Samedi au petit matin, des dizaines de soldats se rendent aux forces de sécurité sur un des ponts sur le Bosphore à Istanbul, où les rebelles avaient dans la nuit ouvert le feu sur des civils.

- Les condamnations internationales se multiplient. Le président américain Barack Obama appelle à soutenir le gouvernement turc « démocratiquement élu », et l’Union européenne demande un « retour rapide à l’ordre constitutionnel ».

-Vers 10h, le chef de l’armée par intérim, le général Ümit Dündar, annonce que la tentative de putsch a été mise en échec. Le Premier ministre annonce que la situation est « entièrement sous contrôle ». Le président Erdogan exhorte les Turcs sur Twitter à rester dans les rues, mettant en garde contre une « nouvelle flambée ».

a

- Vers 12h30, le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg salue « le fort soutien » à « la démocratie » manifesté par la société civile et politique en Turquie.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies