POLITIQUEMichael Gove, le candidat à Downing Street qui trahit tout le monde

Michael Gove, le candidat conservateur à Downing Street qui trahit tout le monde

POLITIQUEEntré dans la course au poste de Premier ministre, cet ancien journaliste a lâché David Cameron et oublié de prévenir son allié Boris Johnson de sa candidature…
Olivier Philippe-Viela

Olivier Philippe-Viela

«Ce que je vous recommande, c’est que quels que soient les posters que vous affichez sur votre mur, n’en accrochez pas un de moi. Je ne suis pas le genre de personne que vous voulez voir en vous réveillant, je vous assure. » La déclaration a le mérite de l’authenticité, et elle est signée Michael Gove, ministre de la Justice britannique, sur le plateau de Sky News début juin.

Ce vendredi matin, il y avait une personne en particulier au Royaume-Uni qui ne souhaitait pas voir Michael Gove au saut du lit : Boris Johnson. L’ex-maire de Londres et ancien favori pour succéder à David Cameron au poste de Premier ministre britannique, a brutalement retiré sa candidature jeudi au 10 Downing Street.

« Boris ne peut pas assumer le leadership »

La raison de ce forfait surprise du grand gagnant du Brexit ? Il a été battu au jeu de l’annonce surprise par son désormais ancien allié dans la campagne en faveur du Brexit. Michael Gove a pris tout le monde de court en se déclarant candidat jeudi matin, Boris Johnson le premier, puisque ce dernier n’a même pas été prévenu en amont.

« A regret, je suis arrivé à la conclusion que Boris ne peut pas assumer le leadership ou construire une équipe pour la tâche qui nous attend », a taclé Michael Gove dans le communiqué annonçant sa décision de se porter candidat.

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« Ce devrait être vous », lui aurait-on seriné depuis la victoire des partisans du Brexit, au sujet de la succession de Cameron. C’est Michael Gove qui l’affirme, mais la parole du ministre de la Justice britannique a vu sa valeur fondre avec cette annonce.

Farouche partisan de la sortie de son pays de l’Union européenne, il avait fait campagne aux côtés de Boris Johnson, précisant sur Sky News que « beaucoup de personnes talentueuses pourraient être Premier ministre après David Cameron, mais ne me comptez pas dedans ». Un mois plus tard, sa position a donc radicalement changé.

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Sur les réseaux sociaux, plusieurs personnes ont commenté la « trahison » de Gove par un extrait du Jules César de Shakespeare, la réplique de l’empereur romain à son fils Brutus avant son meurtre devenant « Et tu, Michael ? ». Certains ont fait remonter un extrait d’interview dans laquelle l’Ecossais confessait son intérêt pour la série Games of Thrones, fournie en trahisons de toutes sortes.

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Un ex-journaliste difficile à déchiffrer politiquement

D’autres se sont inquiétés du profil de cet ancien journaliste du Times, élu député en 2005, nommé à l’Education de 2010 à 2014 et à la Justice en 2015, et surtout difficile à déchiffrer politiquement : très conservateur sur le plan diplomatique (europhobe, pro-Israélien et interventionniste militairement), ultralibéral en matière d’économie et libertarien pour les questions de mœurs, il se vante que ses enfants soient scolarisés en école publique.

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Proche de David Cameron qui a favorisé son ascension politique, Michael Gove n’a pas suivi le Premier ministre dans sa campagne pour un maintien au sein de l’UE. Il s’est au contraire aligné derrière Boris Johnson, pour mieux lui passer devant depuis jeudi. Dans la course pour entrer au 10 Downing Street, il fera notamment face à la ministre de l’Intérieur Theresa May, qu’il avait accusée d’être faible face au terrorisme. Décidément, Michael Gove a du mal à garder ses amis. Et ceux-ci ne devraient pas l’oublier.

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