JUSTICEDieselgate: Une enquête ouverte contre l'ex-patron de Volkswagen

Dieselgate: Une enquête ouverte contre l'ex-patron de Volkswagen pour manipulation de cours

JUSTICELe parquet allemand enquête déjà depuis plusieurs mois sur des soupçons de tromperie au sein du groupe…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’affaire des moteurs diesel truqués prend une nouvelle tournure. La justice allemande a indiqué ce lundi avoir étendu ses investigations au soupçon de manipulation de cours, qui porte en particulier sur Martin Winterkorn, l’ancien patron du groupe automobile.

Le parquet de Brunswick (nord) a ouvert une enquête pour manipulation de cours dans le cadre de ses investigations « dans l’affaire des émissions de Volkswagen » après une plainte du Bafin, le gendarme allemand des marchés financiers, selon un communiqué.

Des soupçons sur deux anciens membres du directoire

Le « soupçon initial porte sur deux anciens membres du directoire du groupe VW », dont Martin Winterkorn, précise-t-il. La deuxième personne, dont le parquet tait le nom, n’est « pas l’actuel président du conseil de surveillance de Volkswagen », Hans Dieter Pötsch, qui était directeur financier du géant européen de l’automobile au moment de l’éclatement du scandale du diesel, en septembre dernier.

La justice s’interroge sur le moment choisi par le groupe aux 12 marques (Volkswagen, Audi, Porsche, Skoda, etc.) pour informer les investisseurs des conséquences financières du scandale via un communiqué boursier.

Le groupe de Wolfsburg (nord) avait publié le 22 septembre un communiqué dans lequel il expliquait devoir passer une provision d’environ 6,5 milliards d’euros dans ses comptes du troisième trimestre pour faire face au scandale provoqué par sa tricherie sur les véhicules diesel. Une provision qui sera par la suite gonflée à 16,2 milliards d’euros pour l’ensemble de l’exercice 2015, engendrant la première perte annuelle de Volkswagen depuis plus 20 ans.

« Il existe assez d’éléments montrant que le devoir de communication sur des pertes financières importantes attendues aurait pu avoir lieu plus tôt » que le 22 septembre, écrit le parquet de Brunswick. Son enquête devra démontrer si ses soupçons sont fondés ou non.