David qui ? Exactement. David French, c’est le dernier nom qui circule dans le camp du mouvement #NeverTrump pour offrir une alternative aux conservateurs qui préféreraient avaler du poison plutôt que de voter pour le candidat milliardaire en novembre. Mais malgré l’encouragement de barons comme Mitt Romney, ça s’annonce quand même compliqué pour cet avocat, ancien de la guerre d’Irak, absolument inconnu du grand public.

David French, c’est qui ?

Un avocat passé par Harvard et un blogueur conservateur, pour le site National Review. Il a servi en Irak en 2007 et a écrit plusieurs livres sur la géopolitique, dont un sur la montée de Daesh. Il n’a jamais été élu mais a publié plusieurs billets anti-Trump. Si son nom est cité par Bloomberg, c’est surtout à cause des efforts de Bill Kristol, l’influent patron du magazine Weekly Review, parte-parole auto-proclamé du mouvement #NeverTrump, qu’il ne faut pas confondre avec l’acteur Billy Crystal, de Quand Harry rencontre Sally. Après l’échec de Jeb Bush, puis de Marco Rubio et de Ted Cruz, Kristol cherche désespéramment un champion.

https ://twitter.com/BillKristol/status/737025756488978432

Le soutien de Mitt Romney ?

L’ancien candidat déteste Donald Trump, qu’il a qualifié « d’arnaqueur malhonnête, misogyne et cupide ». Mardi, Mitt Romney a tweeté : « Je connais David French et c’est un homme honorable, intelligent et patriotique. J’attends avec impatience de voir ce qu’il a à dire. »

French, lui, n’a pas encore pris sa décision mais il se dit « honoré » des soutiens.

La mort du mouvement #NeverTrump ?

C’est l’analyse du Washington Post. Pour exister, le mouvement avait besoin d’un poids lourd pour être candidat, comme Mitt Romney au ou moins Ben Sasse, le sénateur du Nebraska. « Personne, en dehors d’un petit cercle de conservateurs, ne connaît David French. Le mouvement #NeverTrump est mort mardi soir », écrit l’éditorialiste Chris Cillizza.

A-t-il une chance ?

En un mot : non. Il est déjà trop tard pour s’inscrire sur les listes dans certains Etats, notamment au Texas. David French n’a pas d’argent ni de machine politique. Mais certains conservateurs ont indiqué qu’ils préféreraient s’abstenir plutôt que de voter Trump. La présence d’un candidat alternatif devrait donc les encourager à se rendre dans leur bureau de vote, ce qui pourrait aider les républicains dans d’autres scrutins, notamment pour le Congrès.