POLEMIQUEVenezuela: Deux millions de vénézuéliens veulent destituer Maduro

Venezuela: Près de deux millions de vénézuéliens veulent destituer le président Maduro

POLEMIQUELe successeur de Chavez est confronté à une forte grogne populaire dans son pays...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Près de deux millions de Vénézuéliens ont signé le texte réclamant un référendum pour révoquer le président Nicolas Maduro, a rapporté l’opposition ce mercredi. La coalition de la Table pour l’unité démocratique (MUD), majoritaire au Parlement, a déposé lundi auprès du Conseil national électoral (CNE) « 1,85 million de signatures !!! », s’est réjoui sur Twitter Jesus Torrealba, son secrétaire général.

Dimanche, l’opposition en avait revendiqué 2,5 millions, un chiffre communiqué avant révision pour leur dépôt officiel, prévu initialement mardi. Ces signatures ont été obtenues en à peine deux jours la semaine dernière, les habitants s’étant déplacés en masse aux différents points de collecte installés dans le pays.

Un succès aussi rapide « est probablement un record mondial », s’est félicité l’un des chefs de l’opposition, Henrique Capriles. « C’est en outre une démonstration de poids que nous les Vénézuéliens choisissons la voie constitutionnelle, démocratique, pacifique. Nous voulons décider avec notre voix, notre vote, l’avenir de notre pays », a ajouté le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2013.

Chavez avait évité de peu la révocation

Le CNE, réputé proche du gouvernement, vérifiera si le minimum de voix requis (195.721, 1 % de l’électorat) a été atteint, appellera les signataires à confirmer en personne leur choix, avant de procéder à une ultime vérification. L’ensemble du processus pourrait prendre un mois, voire plus si le CNE tente de le retarder, puis l’opposition devra franchir une deuxième étape en réunissant quatre millions de voix en trois jours pour convoquer le référendum, qu’elle espère organiser dès fin novembre.

Le référendum révocatoire n’a été utilisé qu’une seule fois dans l’histoire du pays, contre l’ex-président Hugo Chavez (1999-2013) en 2004 : il s’était soldé par un échec. Cette fois, il pourrait bénéficier de la grogne sociale croissante, illustrée par les émeutes et pillages de ces derniers jours à Maracaibo (nord-ouest), deuxième ville du pays. « Le pays veut sortir de ce gouvernement », a affirmé Jesus Torrealba. Quelque 68 % des Vénézuéliens, excédés par les pénuries et une inflation à trois chiffres, souhaitent un départ du président le plus vite possible et une nouvelle élection, selon un récent sondage de Venebarometro.