Condamné pour traitement « inhumain » et « dégradant » envers l’extrémiste Anders Behring Breivik, l’Etat norvégien a décidé de faire appel. « J’ai demandé aujourd’hui à l’avocat de l’Etat de faire appel », a indiqué le ministre de la Justice Anders Anundsen dans un communiqué. Dans cette affaire, la Norvège a notamment été condamnés à payer les frais judiciaires de Breivik, soit 331.000 couronnes (35.850 euros).

L’Etat norvégien doit encore définir la formulation de son appel, le délai légal étant d’un mois.

Pas d’accord avec l’interprétation du droit

« La principale raison de l’appel est que les conditions auxquelles est soumis Breivik ne constituent pas d’après l’Etat un traitement inhumain ou dégradant défini par l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme », a expliqué le gouvernement.

« Dans son appel, l’Etat alléguera qu’il n’est pas d’accord avec l’interprétation du droit et des preuves faite par le tribunal », a-t-il ajouté.

Le 20 avril, le tribunal d’Oslo avait estimé contraires à la Convention européenne des droits de l’Homme les conditions de détention de Breivik, incarcéré pour avoir tué 77 personnes dans un attentat à la bombe suivi d’une fusillade en 2011. La juge Helen Andenaes Sekulic avait en particulier pointé du doigt l’isolement de l’extrémiste de 37 ans, détenu à l’écart des autres prisonniers depuis près de cinq ans.