Le Brexit coûterait 5.400 euros à chaque famille britannique, affirme le ministre des Finances
BREXIT•Une sortie de l’Union européenne appauvrirait le Royaume-Uni et les familles britanniques, a prévenu George Osborne…20 Minutes avec AFP
Une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne pourrait coûter cher aux contribuables et « appauvrir le pays pour toujours ». Le Trésor britannique a alerté ce lundi contre les conséquences économiques néfastes d’un possible « Brexit » (contraction de british et exit) dans un rapport qui, avant même sa publication officielle, suscitait un torrent de critiques chez les eurosceptiques dénonçant une « conspiration ».
A un peu plus de deux mois du référendum sur le maintien ou non du pays dans l’UE, le ministre des Finances, George Osborne, devait présenter en fin de matinée une analyse détaillée réalisée par le Trésor sur les coûts et avantages de l’adhésion au bloc européen.
Le Royaume-Uni « appauvri pour toujours »
Outre-Manche, la presse a déjà fait ses gros titres sur les conclusions des experts du Trésor et leur ministre George Osborne, farouche partisan du maintien britannique au sein des 28, a tranché dans une tribune au Times : « La conclusion est claire : pour l’économie britannique et les familles, quitter l’UE équivaudrait à s’automutiler. »
« Il y aurait moins de commerce, moins d’investissement et moins d’affaires. Quittons l’UE, et le Royaume-Uni serait appauvri pour toujours. Les familles britanniques seraient plus pauvres de façon permanente aussi », a prévenu le chancelier de l’Echiquier.
Si les Britanniques décidaient de quitter l’UE le 23 juin, s’ouvrirait une période d’intenses négociations entre Londres et Bruxelles pour définir les contours des nouvelles relations entre le Royaume-Uni et l’UE en termes économique, commercial et de circulation des personnes, entre autres.
Un scénario à la « canadienne »
Les experts du Trésor ont étudié plusieurs pistes possibles de renégociation, parmi lesquelles George Osborne a distingué le scénario à la « canadienne », dans lequel son pays négocierait avec l’UE un accord de libre-échange similaire à celui liant le Canada au bloc européen, qualifié de scénario le plus plausible par le ministre.
Dans ce cas-là, chaque foyer britannique perdrait environ 4 300 livres de revenus par an (5 400 euros), a avancé le ministre en s’appuyant sur les conclusions de l’étude, ajoutant que le produit intérieur brut (PIB) du pays serait d’ici à 2030 inférieur de 6 % à ce qu’il aurait été en cas de poursuite de l’aventure européenne.
En cas de sortie de l’Union européenne, un accord commercial favorable pour le Royaume-Uni relève du « pur fantasme », a souligné ce lundi le ministre britannique des Finances.
Détaillant les différents scénarios possibles en cas de Brexit à l’issue du référendum du 23 juin, le chancelier de l’Echiquier a insisté, lors d’un discours à Bristol (ouest), sur le fait qu’il serait « illusoire » de penser que le Royaume-Uni puisse obtenir un accord avantageux.