SCANDALELes Islandais dans la rue exigent des élections «tout de suite»

«Panama Papers»: Les Islandais dans la rue pour exiger des élections «tout de suite»

SCANDALEEntre 5.000 et 6.000 personnes, selon la police, se sont massées sur la place Austurvöllur bordant l’Althingi, le Parlement...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les « Panama Papers » continuent de faire trembler le pays. Les Islandais se sont de nouveau déplacés en nombre samedi devant le Parlement à Reykjavik pour exiger des élections « tout de suite » et le départ du nouveau gouvernement dont deux ministres sont cités dans les « Panama Papers ».

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Entre 5.000 et 6.000 personnes, selon la police, se sont massées à partir de 14h00 (14h00 GMT) sur la place Austurvöllur bordant l’Althingi, le Parlement, où ils avaient été au moins 8.000 lundi soir, une mobilisation monstre pour cette petite nation de 320.000 habitants.

Démission de Sigmundur David Gunnlaugsson

Cette mobilisation historique avait poussé à la démission Sigmundur David Gunnlaugsson, Premier ministre dont le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) a révélé qu’il avait détenu des avoirs aux îles Vierges britanniques, sans les déclarer lors de son élection à la députation en avril 2009.

Son ministre de l’Agriculture, Sigurdur Ingi Johannsson, lui a succédé, mais il est impopulaire et surtout il a choisi de confirmer dans leurs fonctions les ministres des Finances, Bjarni Benediktsson, et de l’Intérieur, Olöf Nordal, tous deux cités dans les « Panama Papers ».

« Bjarni, Olöf, quittez le Parlement maintenant, vous avez bafoué l’éthique », pouvait-on lire sur une pancarte samedi.

Comme à l’accoutumée, des manifestants ont fait du bruit avec des sifflets, des bidons métalliques, des tambours, et tapaient en rythme. Un groupe de rock monté sur une remorque de poids-lourd a joué « Take the Power Back » (reprendre le pouvoir) de Rage Against the Machine.

« Je veux des élections maintenant »

En janvier 2009, dans le sillage de la crise financière qui avait mis l’Islande à genoux, un autre mouvement spontané, surnommé « révolution des casseroles », avait poussé le gouvernement de droite vers la sortie.

« Après ce qu’il s’est passé cette semaine, il est scandaleux que le gouvernement n’ait pas exprimé un seul regret, qu’il n’ait rien dit sur les paradis fiscaux, pas un mot d’excuse », déplorait dans la foule Jorun Sigurvarsdottir, 61 ans.

« Ils affirment tous payer leurs impôts en Islande, mais rien ne le prouve. Et si c’est vrai, pourquoi gardent-ils cet argent là-bas ? Je veux des élections maintenant, ou au moins à une date connue ».