«Panama Papers»: Réinscrire le pays parmi les paradis fiscaux, une décision «erronée», proteste le Panama
PANAMA•La France, qui avait retiré le Panama de sa liste de territoires non-coopératifs en 2012, veut l'y réinscrire en 2017...20 Minutes avec AFP
La décision de la France de réinscrire le Panama sur sa liste des paradis fiscaux est « erronée » et « non nécessaire », car le gouvernement panaméen s’est « engagé à la transparence », a déclaré vendredi le président du Panama Juan Carlos Varela.
« Je veux qu’il soit bien clair que la décision prise par le gouvernement français est une mesure erronée et non nécessaire, encore plus à un moment où existe une communication entre les deux chefs d’Etat et où le monde demande la coopération multilatérale de tous les pays pour affronter des problèmes mondiaux », a dit le président devant des journalistes. « Le Panama réaffirme son engagement à la transparence et, surtout, à continuer à lutter avec tous les pays pour arriver, par la coopération et la diplomatie, aux résultats recherchés », a ajouté le chef de l’Etat panaméen.
L’adoption de mesures de rétorsion pas à l’ordre du jour
Les déclarations de Juan Carlos Varela, qui a exclu pour le moment l’adoption par le Panama de mesures de rétorsion contre la France, interviennent après l’annonce de Paris, vendredi, de la réinscription du Panama sur sa liste des paradis fiscaux, à la suite des révélations faites dans le cadre du scandale des « Panama Papers », en arguant que cet État ne transmettait toujours pas les renseignements nécessaires à l’application de la législation.
La France avait retiré le Panama de sa liste de territoires non-coopératifs le 1er janvier 2012, après la signature d’une convention avec les autorités panaméennes sur la lutte contre l’évasion fiscale. La décision du gouvernement français de réinscrire le Panama parmi les paradis fiscaux doit prendre effet en janvier 2017.