Mali: La mission militaire européenne repousse une attaque terroriste à Bamako
MONDE•Un des assaillants a été tué, deux autres arrêtés...20 Minutes avec AFP
Une attaque a eu lieu ce lundi soir à l’hôtel Nord Sud du groupe Azalaï, à Bamako, a confirmé à 20 Minutes l’ambassade de France dans la capitale malienne. Ce bâtiment abrite la mission de formation de l’Union européenne qui entraîne l’armée malienne (EUTM Mali).
Des tirs, suivis d’échanges d’armes automatiques, avaient éclaté en début de soirée dans ce quartier huppé de la capitale malienne. « Il y a quatre personnes qui ont tenté de forcer notre barrage en tirant », a indiqué la mission militaire de l’UE.
Un assaillant tué
« Les militaires de l’EUTM et les gardes qui assurent la protection du bâtiment ont immédiatement riposté. Un des assaillants a été abattu », a déclaré le ministre de la Sécurité intérieure Salif Traoré à la télévision dans la soirée. Un membre des forces de sécurité maliennes a été légèrement blessé, selon le ministère.
« Deux suspects ont été interpellés. Ils sont en train d’être interrogés. Les opérations continuent sur le terrain », a annoncé le ministre sans autre indication, ajoutant que « les assaillants seraient entre deux ou trois », alors que la source de l’EUTM avait parlé de quatre, dont trois en fuite.
Des opérations de ratissage
Selon une source militaire malienne sur place, « les opérations de ratissage se poursuivent parce qu’un kamikaze serait dans les parages du quartier général de l’EUTM ».
L’hôtel, réquisitionné par la mission de formation européenne, est situé dans le quartier ACI 2000, à proximité de l’hôtel de luxe Radisson Blu qui avait été frappé le 20 novembre par un attentat djihadiste ayant fait 20 morts, outre les deux assaillants. L’attaque avait alors été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Des zones échappent encore au contrôle des forces nationales et internationales
La vaste région du nord du Mali était tombée en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda, après la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.
Ces djihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés après l’intervention internationale, qui se poursuit actuellement. Mais des zones échappent encore au contrôle des forces nationales et internationales, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix entre le gouvernement, les groupes qui le soutiennent, et l’ex-rébellion, destiné à isoler définitivement les djihadistes.