Turquie: L'attentat d'Ankara revendiqué par les Faucons de la liberté, un groupe kurde proche du PKK
TERRORISME•L'attaque à la voiture piégée a fait 35 morts dimanche dans la capitale turque...N.Beu. avec AFP
La Turquie a visé juste en accusant les Kurdes. Un groupe radical proche des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), a revendiqué ce jeudi l’attentat à la voiture piégée qui a fait 35 morts dimanche à Ankara.
« Le 13 mars au soir, une attaque suicide a été menée à 18 h 45 dans les rues de la capitale de la république turque fasciste. Nous revendiquons cette attaque », a précisé ce groupe dans une déclaration publiée sur son site Internet, affirmant qu’elle constitue une riposte aux opérations sécuritaires menées par les forces turques dans le sud-est à dominante kurde de la Turquie.
Une femme entraînée en Syrie
Le mouvement a justifié son action comme une riposte aux opérations militaires menées depuis des mois par l’armée et la police turques dans plusieurs villes du sud-est à majorité kurde de la Turquie où ils avaient déclaré « l’autonomie ». Ces interventions se sont soldées par la mort de dizaines de civils.
« Cette action a été menée pour venger les 300 Kurdes tués à Cizre et nos civils blessés », indique la déclaration. « Nous voulons présenter nos excuses pour les pertes civiles qui n’ont rien à voir avec la sale guerre menée par l’Etat fasciste turc », ont également précisé les TAK. Dans leur texte, ce groupe a diffusé la photo d’une femme, Seher Cagla Demir, alias Doga Jiyan, âgée de 24 ans, présentée comme l’auteure de l’attaque, confirmant ainsi l’identité de la « kamikaze » publiée par les autorités turques.
Selon le ministère turc de l’Intérieur, cette femme a été entraînée en Syrie par les Unités de protection du peuple (YPG), bras armé du principal parti kurde de Syrie que la Turquie considère comme un mouvement « terroriste ». Les TAK avaient déjà revendiqué une précédente attaque suicide qui avait visé des cars transportant des personnels militaires le 17 février dernier et tué 29 personnes. Le groupe avait aussi assumé la responsabilité d’une attaque au mortier lancée le 23 décembre contre l’aéroport Sabiha Gökçen d’Istanbul, qui avait tué une personne.