ETATS-UNISPrimaire du New Hampshire: Donald Trump, victorieux, est à prendre au sérieux

Primaire du New Hampshire: Donald Trump, victorieux, est à prendre au sérieux

ETATS-UNISLe milliardaire a remporté le scrutin avec près de 20 points d'avance sur le second candidat républicain...
Philippe Berry

Philippe Berry

De notre correspondant aux Etats-Unis,

La popularité de Donald Trump dans les sondages n’était donc pas un mirage. Après sa défaite dans l’Iowa, des doutes étaient permis. Mais avec son triomphe dans la primaire du New Hampshire, mardi soir, avec 35 % des voix – et près de 20 points d’avance sur le second – il remet les pendules à l’heure. Et il est, plus que jamais, le favori, estime l’expert « big data » de Princeton, Sam Wang. La preuve par trois.

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1.Trump devant dans toutes les catégories démographiques

Certes, Donald Trump profite du rejet de Washington, avec 90 % des républicains « mécontents » de leurs instances et 40 % « en colère ». Mais le candidat s’impose dans presque toutes les catégories démographiques : hommes, femmes, électeurs de moins de 64 ans, avec ou sans diplôme universitaire. Il termine devant chez les conservateurs, les modérés et même les indépendants. Son seul point faible se trouve chez ceux qui ont décidé à la dernière minute – environ 50 % des votes. Là, il a simplement fait jeu égal avec John Kasich, à 22 %.

2.Il fait mieux que les prédictions des sondages

Dans l’Iowa, il avait terminé avec environ 3 % de moins que les prédictions des sondages. Dans le New Hampshire, il les dépasse de 4 %. Selon Sam Wang, cela prouve que les mesures actuelles de sa popularité sont relativement précises. Il devrait donc s’imposer lors des deux prochains scrutins, en Caroline du Sud et dans le Nevada, et reste de loin le leader au niveau national avec 30 % des intentions de vote.

3.35 % des voix lui rapporte 50 % des délégués

C’est la seule course qui compte. Les règles varient d’un Etat à l’autre, mais dans le New Hampshire, les délégués, ces grands électeurs qui choisiront le champion du parti, fin juillet, sont répartis à la proportionnelle parmi les candidats qui ont atteint le seuil des 10 %. Dans d’autres Etats, le vainqueur les rafle même tous. Traduction : même s’il plafonnait à environ un tiers des voix, Trump pourrait malgré tout obtenir la majorité des délégués en juillet.

« Big night for Trump : should get half of delegates, & helped tremendously by divided results. https ://t.co/pIVFPLuNNk pic.twitter.com/SI7FwQ6uRK — Sam Wang (@SamWangPhD) February 10, 2016 »

Tant que les votes des républicains mainstream se divisent entre Bush, Rubio et Kasich, Trump et Cruz en profitent. Alors que tout reste à faire du côté de la troisième place, il serait surprenant de voir l’un de ces candidats abandonner avant le « Super Tuesday ». Lors de ce grand rendez-vous du 1er mars, environ un tiers des Etats votent le même jour. Si Trump accentue suffisamment son avance d’ici là, le rattraper par la suite pourrait devenir très compliqué.