VIDEO. La détention de Julian Assange jugée illégale selon l'ONU
JUSTICE•Le fondateur de Wikileaks vit reclus dans l'ambassade équatirienne à Londres pour échaper à un mandat d'arrêt européen...20 Minutes avec AFP
Le groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire considère illégale la détention du fondateur de WikiLeaks Julian Assange, qui vit reclus dans l’ambassade équatorienne à Londres pour échapper à un mandat d’arrêt européen, a annoncé jeudi la diplomatie suédoise.
« Nous pouvons simplement constater que le groupe de travail est arrivé à une autre conclusion que les autorités judiciaires suédoises », a déclaré à l’AFP une porte-parole du ministère suédois des Affaires étrangères, alors que la justice suédoise cherche à interroger l’Australien dans une affaire de viol.
Peur d’être extradé
Plus tôt dans la journée, l’Australien de 44 ans avait affirmé que si le groupe de travail, dont les conclusions étaient attendues vendredi, lui donnait raison, il attendait « la restitution immédiate de (son) passeport et la fin de toute nouvelle tentative de (l)'arrêter ».
Réfugié depuis juin 2012 dans l’ambassade d’Equateur à Londres, M. Assange refuse de se rendre en Suède de peur d’être extradé vers les États-Unis, où il pourrait se voir reprocher la publication par WikiLeaks en 2010 de 500.000 documents classés secret défense sur l’Irak et l’Afghanistan et 250.000 communications diplomatiques.
Entraide judiciaire entre Suède et Équateur
Après avoir longtemps exclu un interrogatoire à Londres, les magistrats suédois avaient accepté au printemps 2015 de se déplacer pour l’entendre. Il a fallu commencer par signer un accord d’entraide judiciaire entre Suède et Équateur, et les deux pays ne se sont toujours pas mis d’accord sur les modalités de cette audition.
Selon Per Samuelsson, l’avocat suédois de Julian Assange, les conclusions du groupe de travail de l’ONU signifient que la Suède « viole la convention européenne des droits de l’Homme ». La justice suédoise « doit lever le mandat d’arrêt », a-t-il dit à l’AFP. Le parquet chargé de l’enquête n’avait fait aucun commentaire jeudi après-midi.