POLITIQUEDonald Trump est un «imbécile» selon les députés britanniques

Royaume-Uni: Donald Trump est «vénéneux et imbécile» selon les députés britanniques

POLITIQUELes députés s'étaient réunis, ce lundi, pour examiner une pétition demandant que le candidat américain soit interdit de séjour dans le pays...
20 Minutes avec agences

20 Minutes avec agences

Des députés britanniques ont étrillé, lundi, le milliardaire américain Donald Trump, qualifié de « corrosif, vénéneux » voire « imbécile », lors d’un débat de trois heures portant sur une éventuelle interdiction de séjour du candidat à la Maison Blanche au Royaume-Uni.

Ce débat intervenait après le succès rencontré par une pétition (plus de 574.000 signatures) exigeant, en effet, que Donald Trump ne puisse plus poser un pied dans le pays, après ses déclarations contre les musulmans.

Eviter de lui conférer un rôle « de martyre »

Faisant fi des critiques évoquant une « perte de temps » voire une « hypocrisie », le député travailliste Paul Flynn, qui présidait le débat, a souligné qu’il était « très difficile » d’ignorer une pétition ayant reçu plus d’un demi-million de signatures.

Comme une majorité de députés, il s’est déclaré opposé à une interdiction de séjour pour Donald Trump, malgré des remarques « extrêmement dangereuses », car cela lui conférerait un rôle « de martyre ». Si la travailliste Naz Shah, députée de Bradford West, a convié, quant à elle, le candidat américain à la Maison Blanche à venir goûter « un curry », d’autres députés ont été plus caustiques.

« Il n’a pas le droit d’être un dangereux imbécile sur nos terres »

« Donald Trump est un imbécile. Il a le droit d’être un imbécile. Il n’a pas le droit d’être un dangereux imbécile sur nos terres », a notamment clamé le député travailliste Jack Dromey. Sa collègue Tulip Siddiq a estimé qu’il fallait « empêcher cet homme corrosif et vénéneux, qui salit l’ensemble de la communauté musulmane, d’entrer dans le pays ». Enfin, une députée du SNP, Anne McLaughlin, a, elle, présenté ses « excuses pour les origines écossaises de M. Trump ».

>> A lire : Dans un premier clip de campagne anxiogène, Donald Trump réaffirme ses positions anti-musulmanes

Si ces discussions ont été passionnées, elles n’avaient toutefois qu’une portée symbolique puisque le gouvernement britannique, seul habilité à prononcer une telle interdiction, a déjà annoncé qu’il n’appliquerait pas cette interdiction de séjour. Aucun vote n’était d’ailleurs prévu à l’issue de la rencontre parlementaire, organisée dans une petite pièce à Westminster Hall et non à la Chambre des Communes proprement dite.