Attaque à Ouagadougou: Trois personnes vivant en France parmi les victimes
TERRORISME•Il s'agit de deux Français et d'un Portugais vivant en France...20 Minutes avec AFP
Deux ressortissants français et un Portugais vivant en France ont été tués dans l’attaque djihadiste qui a visé un hôtel et un restaurant de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Alors que le ministère des Affaires étrangères avait fait état de deux victimes françaises, tuées au restaurant Capuccino, un établissement prisé de la communauté expatriée, RTL a révélé qu’une troisième personne vivant en France et travaillant pour la même entreprise basée dans le Val-d’Oise a été tuée lors de l’attentat. Le flou a demeuré quelques heures sur sa nationalité, mais cette troisième victime serait Portugaise.
La famille de cet homme de 52 ans a en tout cas confirmé le décès à la radio. Les victimes travaillaient pour la société de transport Scales, spécialisée dans les transports exceptionnels et basée à Saint-Ouen-l’Aumône (Val-d’Oise). Selon Le Parisien, il s’agit d’Eddie Touati, 54 ans, Arnaud Cazier, 41 ans et Antonio Basto, 52 ans. Le quotidien rapporte que les enfants de deux des victimes, sans nouvelles de leur père, avaient posté des appels à témoins sur les réseaux sociaux.
Le Premier ministre, Manuel Valls, a exprimé son soutien en tweetant : « Notre Nation est dans la peine. Soutien aux familles des victimes françaises de Ouagadougou ».
« Notre Nation est dans la peine. Soutien aux familles des victimes françaises de Ouagadougou. — Manuel Valls (@manuelvalls) January 16, 2016 »
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Smilitude entre les attentats de Ouagadougou et ceux de Paris
L’attaque contre le restaurant Capuccino et l’hôtel Splendid a été revendiquée dans la nuit par le groupe djihadiste Al-Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi), qui l’a attribuée au groupe Al-Mourabitoune du chef djihadiste Mokhtar Belmokhtar, selon SITE, une organisation américaine qui surveille les sites Internet islamistes.
Un responsable français s’exprimant sous le couvert de l’anonymat a par ailleurs indiqué avoir été frappé par la similitude du modus operandi entre les attentats de Ouagadougou et ceux de Paris en novembre lorsque des djihadistes avaient notamment visé des terrasses de café et restaurants.
Une enquête ouverte à Paris
La section antiterroriste du parquet de Paris a décidé d’ouvrir une enquête pour assassinats et tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste après la mort des deux Français. L’enquête est confiée à la Sdat (Sous-direction antiterroriste) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Une telle ouverture d’enquête est classique du fait de la présence de ressortissants français parmi les victimes.