Frappée en plein cœur. Encore. La Turquie a été le théâtre ce mardi d’un nouvel attentat suicide qui a tué au moins 10 personnes et en a blessé 15 autres dans le cœur touristique d’Istanbul. Cette explosion intervient alors que le pays est en état d’alerte maximum depuis l’attaque la plus meurtrière survenue sur son sol, attribuée à Daesh, qui a fait 103 morts en octobre devant la gare centrale d’Ankara. 20 Minutes fait le point sur ce nouveau drame en quatre questions.

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Que s’est-il passé ?

La déflagration, très puissante, s’est produite à 9 h 18 dans le quartier de Sultanahmet, sur l’ancien hippodrome qui borde la basilique Sainte-Sophie et la Mosquée bleue, les deux monuments les plus visités d’Istanbul. Les premières photos prises sur place montrent plusieurs corps démembrés couchés sur le sol pavé de cette grande esplanade traversée chaque année par des millions de touristes. Sitôt après l’explosion, de nombreux témoins ont évoqué le scénario d’un attentat suicide. « J’ai entendu une très forte explosion, et puis de nombreux cris. Et puis j’ai vu une boule de feu et je me suis enfui, a raconté un Turc qui n’a pas donné son nom. Je suis sûr à 100 % qu’il ne s’agissait pas d’une bombe, mais d’un attentat suicide. »

Qui sont les victimes ?

Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a annoncé par téléphone dans la journée à la chancelière Angela Merkel que la plupart des personnes tuées étaient des touristes allemands. «D'après les premiers éléments dont disposent les autorités turques, huit Allemands ont été tués et neuf autres grièvement blessés», a précise en fin de journée le ministre allemand des Affaires étrangères, précisant tenir ses informations de son homologue turc. Le ministère norvégien des Affaires étrangères a pour sa part indiqué qu’un de ses ressortissants figurait aussi parmi les victimes.

Qui est l’auteur de l’attentat ?

A l’issue d’une réunion d’urgence autour du Premier ministre turc, le porte-parole du gouvernement a annoncé que l’auteur de l’attentat avait été identifié comme un Syrien né en 1988, sans toutefois donner son nom. « Nous avons déterminé que l’auteur de cette attaque terroriste à Sultanahmet est un étranger membre de Daesh », a plus tard précisé le Premier ministre turc. Aucune revendication n’a pour l’instant été rendue publique.

Quelles sont les réactions internationales ?

Berlin a recommandé « avec insistance » aux Allemands d’éviter « provisoirement » les « attractions touristiques » à Istanbul, alors que Paris a conseillé aux Français d’éviter le secteur de l’attentat. Manuel Valls a souligné que « la France, la Turquie, tous les pays qui sont attaqués par le terrorisme doivent être solidaires ». L’Iran de son côté a fermement condamné l’attentat, soulignant la nécessité de lutter contre « le terrorisme » et de régler les conflits dans la région.