Attentats à Paris: Le texte du «New York Times» qui a ému la France était en fait un commentaire
HOMMAGE•Un texte présenté comme un édito du journal américain a en réalité été écrit par une internaute...Nicolas Camus
Depuis samedi matin, il fait le tour des réseaux sociaux. Un magnifique hommage à la France et à sa manière de vivre, présenté comme un édito du New York Times. Des milliers d’internautes l’ont relayé, saluant le journaliste qui a écrit ces lignes pour la justesse de ses propos aux lendemains des attentats qui ont frappé la capitale française.
« C’est peut être les américains du The New York Times qui parlent le mieux de nous et de ce qui se passe : « La… https ://t.co/G4M91ixGq6 — Pierre Lannes (@titounet) November 14, 2015 »
« « La France incarne tout ce que les fanatiques religieux du monde détestent… » (via le New York Times) pic.twitter.com/YYEvPPoFnh — Olivier du Jaunet (@Odujaunet) November 15, 2015 »
En réalité, comme l’a remarqué en premier Laurent Gloaguen, ce texte n’a pas été écrit par le journal américain lui-même. Il s’agit d’un commentaire laissée par une internaute en bas d’un article intitulé « Paris Attacks Kill More Than 100, Police Say ; Border Controls Tightened ».
« Le supposé texte du NYT est en fait un commentaire publié sur le site du journal. pic.twitter.com/IQa9VPHlOa — Laurent Gloaguen ⚓ (@embruns) November 15, 2015 »
Capture d’écran du site du New York Times
L’hommage n’en reste pas moins touchant. En voici la traduction intégrale, tirée du site du Monde.
« La France représente tout ce que les fanatiques religieux du monde détestent : profiter de la vie sur Terre, de plein de manières différentes : une tasse de café de café parfumé avec un croissant au beurre, de belles femmes en robes courtes qui sourient librement, l’odeur du pain chaud, une bouteille de vin partagée avec des amis, un peu de parfum, des enfants qui jouent au jardin du Luxembourg, le droit de ne pas croire en Dieu, ne pas s’inquiéter des calories, flirter et fumer et profiter du sexe hors mariage, prendre des vacances, lire n’importe quel livre, aller à l’école gratuitement, jouer, rire, se disputer, se moquer des religieux comme des hommes politiques, laisser l’inquiétude sur ce qu’il y a après la vie aux morts. Aucun pays sur Terre ne vit sur Terre mieux que les Français. Paris, nous t’aimons, nous pleurons pour toi. Tu pleures ce soir, et nous sommes avec toi. Nous savons que tu riras encore, chanteras encore, feras l’amour et guériras, car aimer la vie est en ta nature. Les forces des ténèbres reflueront. Elles perdront. Elles perdent toujours. »