POLITIQUEPortugal: L'union de la gauche fait chuter le nouveau gouvernement

Portugal: L'union de la gauche fait chuter le nouveau gouvernement

POLITIQUELe gouvernement de droite n'aura tenu que deux semaines à la tête de l'Etat...
Le président du Portugal Anibal Cavaco Silva, le 30 octobre 2015, à Lisbonne
Le président du Portugal Anibal Cavaco Silva, le 30 octobre 2015, à Lisbonne - JOSE MANUEL RIBEIRO AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’annonce semblait inévitable, c’est désormais chose faite. Le gouvernement minoritaire de droite nommé il y a tout juste onze jours a démissionné ce mardi 10 novembre. La cause : l’union de toute la gauche portugaise lors du vote de la motion rejetant le programme de la formation de droite.

Cette alliance inédite de la gauche antilibérale redonne du souffle au Parti socialiste (PS) qui aspire à former le prochain gouvernement. L’objectif : mettre un terme à la politique de rigueur budgétaire mise en œuvre depuis 2011 par la coalition de droite, pourtant arrivée en tête des élections législatives du 4 octobre.

Une alliance qui inspire

A quelques semaines des élections régionales prévues le 6 et 13 décembre prochain en France, certains responsables politiques à gauche ont salué cette alliance inédite de la gauche portugaise.

« Évidemment attentive à ce qui se passe au Portugal. Travail d’alliance patient et efficace de toute la gauche et des écologistes — Cécile Duflot (@CecileDuflot) November 10, 2015 »

Les observateurs européens se sont montrés quant à eux plus prudents, voir inquiets, face à ce résultat. « Un gouvernement du PS ne cherchera pas la confrontation avec l’Union européenne. Il tentera de convaincre Bruxelles de ne pas adopter une position trop dure en cas de dérapage budgétaire », a commenté à l’AFP le politologue Antonio Costa Pinto.

La stabilité d'un gouvernement du PS soutenu par l'extrême gauche, s'il finit par être investi par le président conservateur Anibal Cavaco Silva, n'est toutefois pas assurée: « ce sera un exécutif faible, et des élections anticipées se profilent en 2016 », estime David Schnautz, analyste de Commerzbank. A l'extérieur du Parlement, la police a maintenu à bonne distance les partisans d'une alliance de la gauche et les manifestants de la droite.