«Brexit»: David Cameron pose ses conditions pour rester dans l'Union européenne
UNION EUROPÉENNE•L’appartenance du Royaume-Uni à l’UE pourrait être « reconsidérée » si les conditions avancées ne sont pas acceptées…H.S. avec AFP
Restera ou restera pas ? Les négociations pour le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne ont officiellement débuté ce mardi 10 novembre. Le premier ministre britannique David Cameron a détaillé ses quatre conditions dans une lettre adressée à Donald Tusk, l’actuel président du Conseil européen.
Quatre objectifs
Lors de sa conférence de presse, David Cameron a développé quatre objectifs directement adressés à l’UE. La préservation des intérêts économiques britanniques, de la souveraineté du parlement national et la multiplication des contrôles en matière d’immigration forment le socle du projet du premier ministre anglais. Ces propositions, ainsi que la tenue d’un référendum sur le maintien du pays dans l’Union Européenne avant 2017, faisaient déjà partie des promesses de campagne du candidat Cameron lors des dernières élections législatives du mois de mai outre-Manche.
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Si David Cameron a tenté de rassurer ses partenaires européens en assurant qu’il « ferait campagne pour conserver le Royaume Uni au sein d’une UE réformée », le premier ministre a également adressé un mot à destination des électeurs eurosceptiques : « Si nous ne pouvons pas obtenir un tel accord et si les préoccupations du Royaume-Uni ne sont pas entendues (…) alors nous devrons repenser si oui ou non cette Union européenne est bénéfique pour nous et comme je l’ai déjà dit, je n’exclus rien »
« Today I'll set out the objectives of the renegotiation of Britain's membership of the EU. Substantial change isn't Mission Impossible. — David Cameron (@David_Cameron) November 10, 2015 »
Des demandes « hautement problématiques »
Quelques heures après les déclarations de Cameron, un porte-parole de la Commission a affirmé que certaines des demandes formulées étaient « hautement problématiques », faisant notamment référence à la remise en cause des aides sociales destinées aux migrants européens.
Parmi les chefs d’états européens, seule Angela Merkel a réagi, assurant qu’elle était « raisonnablement confiante » sur un accord avec Londres pour éviter une sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. En France, plusieurs ministres, dont Michel Sapin et Laurent Fabius, comme François Hollande ont fait part ces derniers mois de leurs inquiétudes concernant un éventuel départ du Royaume-Uni de l’Union européenne.